Ski alpin "Pas fair-play" - Le Covid-19 crée déjà la polémique

ATS

22.11.2020

Un mois après le départ en douceur de la bulle de Sölden, le Covid s'est rappelé au souvenir de toutes et tous au sein du Cirque blanc. Mais comment traiter les cas positifs?

Anna Swenn Larsson a vu deux courses sur neuf lui passer sous le nez.
Anna Swenn Larsson a vu deux courses sur neuf lui passer sous le nez.
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Le Covid-19 est là, les courses ont lieu. Elles doivent avoir lieu parce que les enjeux sont trop importants. Il n'est guère possible d'éviter les cas positifs malgré les concepts de sécurité. Mais comment sont-ils traités? La punition collective qui a été appliquée à l'équipe féminine suédoise à Levi a suscité de vives critiques. L'égalité des chances est en danger.

Jeudi à Levi, toute l'équipe suédoise a été mise en quarantaine par les autorités finlandaises en raison d'un cas positif parmi les entraîneurs. Vendredi, c'est l'équipe de Suisse masculine suisse qui a annoncé le test positif de Justin Murisier, qui souffre de légers symptômes, ainsi que ceux de Marco Odermatt et Loïc Meillard. Dans le camp italien, Manfred Mölgg souffre du Covid depuis plus d'une semaine. Mais parce que les athlètes s'étaient entraînés séparément avant ce résultat positif, selon les déclarations officielles, il n'y a pas eu de mesure collective.



Ces cas montrent à quel point le respect de la distance sociale est important. En isolant les cas individuels, les effets négatifs au sein des équipes peuvent être réduits. Mais comme le pouvoir de décision appartient aux autorités locales et que la situation sur le front du Covid est différente d'un endroit à l'autre, un traitement uniforme paraît illusoire.

L'exigence de règles équitables est pourtant justifiée. Le fait que les autorités finlandaises n'aient pas dérogé à l'ordre général de quarantaine lorsque plusieurs des athlètes suédoises ont affiché des résultats de tests négatifs est franchement discutable. «Ce n'est pas fair-play», a écrit Anna Swenn Larsson sur Instagram. La Suédoise a ainsi vu deux courses sur neuf lui passer sous le nez.



La championne du monde italienne Federica Brignone et le Français Alexis Pinturault ont également dénoncé cette punition collective et exigé des réponses de la FIS. «Pour quelle raison sommes-nous tous testées?» a demandé Brignone. «Pourquoi est-il permis de continuer à jouer au football alors qu'il y a un contact physique entre les joueurs, même s'il y a quelques cas positifs? Merci de nous donner des règles claires et identiques.» Alexis Pinturault a pour sa part demandé à ce que les procédures Covid dans de telles situations soient revues.

Les Suédoises ont pu rentrer chez elles là où les restrictions y sont moins strictes et où l'obligation de quarantaine est levée après un test négatif. La fédération suédoise a annoncé qu'elle participera aux courses parallèles de Lech (26/27 novembre) jeudi et vendredi. Rien ne s'y oppose, si tous les tests sont négatifs à l'arrivée dans la station de ski autrichienne. Mais cela ne résout pas le problème.

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