Niklas Hartweg et Amy Baserga sont les plus sûrs espoirs helvétiques en vue de la saison de biathlon. Leur première chance de briller arrive samedi avec le début de la Coupe du monde.
Hartweg (23 ans) se réjouit de retrouver l'élite de la Coupe du monde. Le biathlète de Wollerau avait fêté son premier podium l'an dernier à l'occasion de la première course de la saison à Kontiolahti. Une véritable surprise à ce moment-là. Après sa deuxième place en fin de saison à Holmenkollen près d'Oslo, il avait bien mérité le petit globe de cristal qui récompensait le meilleur athlète de moins de 25 ans.
Un coup d'éclat pareil ne se reproduira sans doute pas cette année, même s'il serait bienvenu. Hartweg a pris deux fois place sur le podium en compagnie d'Amy Baserga dans le relais mixte individuel. Seront-ils réunis samedi ou disputeront-ils le «grand» relais par équipes ? La question est encore ouverte. Hartweg, qui est né à Karlsruhe avant de déménager à l'âge de huit ans pour Wollerau, et Baserga, Zurichoise qui a grandi à Einsiedeln, se connaissent depuis une éternité.
Piqués par le virus du biathlon
Ils ont été piqués tôt par le virus du biathlon. Baserga a d'abord commencé par le fond à trois ans, à sept ans, elle a disputé sa première compétition de biathlon. Hartweg y a goûté après son déménagement à huit ans. Amy Baserga se montre prudente pour samedi: «Les meilleurs doivent courir.» Mais elle ajoute aussi: «Ce serait cool de renouer avec le passé en compagnie de Nik.»
Les chances sont bonnes qu'elle embrasse le statut de meilleure Suissesse de la saison, après une préparation estivale sans anicroche. Ces dernières années, Baserga n'a pas lutté que contre l'opposition mais aussi contre des problèmes de santé, dont une affection de la peau, qui l'ont obligée à faire l'impasse sur quelques courses. «Mais l'ambition de jouer avec les meilleures est toujours là après mes bons résultats en juniors (réd: trois fois l'or aux Mondiaux).»
Terrain connu
La Schwytzoise veut gagner en constance pour viser régulièrement le top 15. De son côté, Niklas Hartweg est déjà en avance d'un pas. Il a terminé au 11e rang du classement général de la Coupe du monde. Excellent tireur, il pense avoir fait des progrès en fond. Il a fractionné sa préparation d'été. Il a alterné les semaines avec un entraînement de fond intensif sans tir et inversément. Tous les entraînements ont été accomplis en commun par les hommes et les femmes.
Les points fixes de l'hiver sont clairs. Ils passent par la première Coupe du monde à Lenzerheide le week-end avant Noël et les Championnats du monde à Nove Mesto en Tchéquie. Mais les deux fleurons helvétiques ne veulent pas se mettre trop de pression. Ils auront toutefois l'avantage de connaître comme leur poche l'altitude, l'environnement, le stand de tir et le tracé grisons suite aux nombreux entraînements effectués sur le site. Ils pourront ainsi amasser de l'expérience en vue des Mondiaux de février 2025 à Lenzerheide.