L'ancienne championne de danse sur glace Nathalie Péchalat a été élue samedi à Paris présidente de la Fédération française des sports de glace (FFSG). Sa mission première sera de rétablir la confiance après un retentissant scandale de violences sexuelles.
Nathalie Pechalat, âgée de 36 ans, succède à Didier Gailhaguet. Ce dernier a régné sur le patinage français presque sans discontinuer pendant plus de deux décennies, depuis 1998 (sauf entre 2004 et 2007), mais a été contraint à la démission début février à cause du scandale qui a touché de plein fouet la fédération.
Selon le décompte officiel de la FFSG, Nathalie Péchalat a été élue à la majorité absolue, dès le 1er tour, avec 504 voix (sur 872 possibles), contre aucune voix pour le seul autre candidat encore enregistré, l'entraîneur de short-track Gilles Jouanny. L'élection s'est déroulée dans la confusion, les trois autres candidats demandant le report à cause de l'épidémie de coronavirus.
«J'ai annoncé au téléphone, lors de l'AG, que je retirais ma candidature», avait déclaré un peu plus tôt à l'AFP Gilles Jouanny, expliquant qu'il ne pouvait pas se déplacer à cause d'un cas de coronavirus dans son immeuble. Les deux autres candidats, le président du club d'Angers Damien Boyer-Gibaud et l'ancien bobeur, Michel-Ange Marie-Calixte, s'étaient officiellement retirés avant le vote.
«Nous refusons catégoriquement de nous associer, ainsi que nos soutiens, à un nouveau scandale qui frappe notre fédération: celui de la manipulation de l'élection en vue d'installer une candidate préalablement désignée», avaient dénoncé Gilles Jouanny, Damien Boyer-Gibaud et Michel-Ange Marie-Calixte, en rappelant que le gouvernement français interdisait les rassemblements de plus de 100 personnes pour enrayer l'épidémie de coronavirus.