Ilka Stuhec Ilka Stuhec : "Pour moi, je suis toujours la favorite"

Chris Geiger, à Crans-Montana

20.1.2021

Championne du monde de descente en 2017 et en 2019, Ilka Stuhec revient gentiment au premier plan après s'être grièvement blessée à Crans-Montana il y a deux ans. Tout sourire, la Slovène veut avant tout prendre du plaisir ce week-end sur la piste du Mont-Lachaux. 

Ilka Stuhec était tout sourire mercredi au pied du Mont-Lachaux.
Ilka Stuhec était tout sourire mercredi au pied du Mont-Lachaux.
Keystone

Ilka Stuhec, comment s'est déroulé votre premier contact avec la piste du Mont-Lachaux ?

"Je dois avouer, j'avais quelques problèmes aujourd'hui (ndlr : mercredi) car je me suis salement fait mal à la cheville samedi à Kranjska Gora. J'ai donc essayé de faire de mon mieux durant cet entraînement et utiliser cette séance afin de voir si je pouvais tenir correctement sur mon pied droit, ou pas. Ce n'est pas le mieux, mais j'ai pu voir comment sont la piste et la neige. Je vais maintenant tout faire pour être prête pour les courses."

D'ailleurs, quelles sont vos attentes pour les trois courses du week-end ?

"J'aimerais skier rapidement, à l'image de ce que j'ai pu faire depuis le début de la saison. Surtout, j'aimerais prendre du plaisir et ne pas avoir trop de douleurs."



Les Suissesses et les Italiennes ont dominé l'entraînement mercredi, après avoir déjà dominé les descentes l'hiver dernier. D'après vous, quelle est la clé pour les battre cette année ?

"Skier vite, évidemment (rires) ! Il ne faudra pas non plus commettre trop d'erreurs. Sur cette piste, si vous perdez du temps, il est impossible de le récupérer par la suite. Il faudra donc skier parfaitement, prendre la vitesse nécessaire, mais également profiter de la course. Si les Suissesses sont favorites à domicile ? Pour moi, je suis toujours la favorite (rires) ! Il s'agit certes d'une course à la maison pour les Suissesses, mais il faut souligner qu'un entraînement reste un entraînement. Parfois, il est possible de tenter quelque chose de différent, par exemple au niveau du matériel. C'est évidemment bien d'être devant à l'entraînement, mais ce n'est pas si grave si vous ne l'êtes pas." 

Il y a deux ans, vous vous étiez déchiré les ligaments croisés du genou gauche en descente ici à Crans-Montana. Etait-ce compliqué de retrouver une piste sur laquelle vous vous êtes blessée ?

"Le premier entraînement est à chaque fois dur (rires) ! Mais, une fois que c'est fait, tout va bien à nouveau. Revenir sur une telle piste n'est toutefois pas le meilleur 'feeling', mais j'arrive à chaque fois à le surpasser et à m'améliorer. A la fin, tout devient ainsi plus simple."

Avez-vous l'impression d'être de retour au top niveau ?

"J'essaie de l'être, mais il y a toujours pour l'instant un petit quelque chose qui me manque ou une petite erreur qui m'empêche d'être sur le podium. Actuellement, j'espère que je gère bien ce que je suis supposée faire afin de bien skier à nouveau rapidement."



Votre principal objectif doit quand même être un troisième titre mondial en descente, non ?

"C'est sûr que les Championnats du monde seront les temps forts de la saison ! Il reste toutefois trois courses (ndlr : deux descentes et un Super-G) ici à Crans-Montana, puis deux à Garmisch (ndlr : un Super-G et une descente) et enfin des entraînements et du repos. Ensuite, seulement, ce seront les Mondiaux. Il me reste donc quelques jours, voire semaines, avant Cortina."

Vous ne ressentez donc aucune pression pour le moment concernant la défense de vos titres mondiaux ?

"Pour le moment, non. Mais, quand je serai à Cortina, je pense que oui (rires) !"

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