La Coupe du monde dames pose ses valises à Killington pour la troisième année de suite. Sur ses terres, Mikaela Shiffrin se verrait bien enlever le géant samedi et le slalom dimanche.
Qui pourra battre Mikaela Shiffrin? Dans le Vermont, là où elle a pu gagner devant sa grand-maman de 97 ans, devancer l'Américaine s'avère mission impossible. En slalom en tous les cas. Introduit en 2016, l'épreuve de Killington n'a jamais échappé à la meilleure technicienne du monde.
Et l'Américaine ne se contente pas de gagner, elle met presque un point d'honneur à écraser la concurrence. 73 centièmes d'avance sur Veronika Velez Zuzulova en 2016 et surtout 1''64 sur Petra Vlhova l'an dernier. Plus qu'ailleurs, Shiffrin donne l'impression d'être en mission dans le Vermont. Et en cas de victoire, la prodige du piquet rejoindrait Marlies Schild avec 35 victoires dans un slalom "traditionnel".
Wendy Holdener a de son côté une petite revanche à prendre sur cette piste. Deuxième du tracé initial l'an dernier, elle avait connu l'élimination sur le second galop. Et la Schwytzoise reste sur une cinquième place "moyenne" à Levi.
En géant, les Suissesses devront sans doute se contenter des accessits. Même si la progression de Wendy Holdener est intéressante, difficile d'imaginer la Schwytzoise devancer les spécialistes de la discipline que sont Tessa Worley (victorieuse à Sölden), Federica Brignone ou Viktoria Rebensburg. Mais le 7e rang obtenu à Sölden prouve que la triple médaillée olympique de Pyeongchang s'affirme de plus en plus comme une athlète polyvalente. Idem pour Michelle Gisin, très bonne 15e sur le glacier du Rettenbach.
Reste Lara Gut. Décevante 14e en ouverture de saison, la Tessinoise fait peu de vagues sur le plan médiatique et son retrait des réseaux sociaux évite toute distraction. Pleinement concentrée sur son ski, la Luganaise est capable du meilleur.
Par rapport à Sölden, deux nouvelles filles seront au départ: Simone Wild et Carole Bissig, également engagée en slalom. Absente dans le Tyrol, Simone Wild se bat avec une gêne au niveau du tendon rotulien. Si la Zurichoise, 4e du géant de Lenzerheide en janvier, souhaite se qualifier pour les Mondiaux d'Are, elle sait qu'elle n'a plus que cinq courses.
