Simon Ammann Simon Ammann: "Encore deux ans et c'est fini pour moi"

ATS

8.4.2020 - 21:35

De son domicile à Schindellegi, le quadruple champion olympique Simon Ammann explique sa décision de poursuivre sa carrière. La motivation du St-Gallois de 38 ans est intacte.

Simon Ammann est toujours motivé, Il vise les JO 2022.
Simon Ammann est toujours motivé, Il vise les JO 2022.
Source: Keystone

Simon Ammann, quand avez-vous décidé de vouloir poursuivre votre carrière ?

"Pour moi, il était clair très tôt que le Championnat du monde de vol à skis à Planica ne pouvait pas correspondre à la fin de ma carrière. Je le savais déjà avant la tournée dans le Nord. J'ai dû me demander qu'est-ce qui me poussait. C'est simple: je suis motivé à l'entraînement, j'essaye de rester à fond devant, même si cela n'a pas vraiment fonctionné. Mais l'énergie pour continuer à me battre est bien là. Le fait que je continue est la conjonction d'un grand objectif et de la confiance que je suis capable de réussir de bons sauts. Il est parfois difficile de saisir comment on peut ressentir ça quand on se bat dans de telles zones du classement (réd: Ammann n'a pas réussi un top 15 de la saison). En saut à skis, un peu moins fait beaucoup. Et on se retrouve vite derrière. Ces détails sont à corriger. Il suffit d'un peu de temps et je veux me donner ce temps. Je ne veux pas arrêter alors que je suis dans ce projet."

Après Sotchi, vous avez toujours prolongé d'une année et maintenant c'est de deux ans. Quelle réflexion se cache derrière ?

"Il y a différentes choses. J'ai besoin d'un grand but qui me fait dépasser chaque limite. Et les Jeux olympiques l'ont toujours été. Deuxièment, à Pyeongchang en 2018, nous avions mal empoigné la question du matériel (changement de skis, nouvelles chaussures). Je veux poursuivre le projet. Et troisièmement, la planification année après année était toujours difficile pour moi. Cette fois-ci, j'ai le sentiment que ce projet est le bon. Encore deux ans et c'est fini pour moi."

Il y a un an, vous aviez dit que les bons résultats en fin de saison vous avaient motivé à continuer. Cette fois-ci, ce n'est pas le cas. Pouvez-vous l'expliquer ?

"C'est en rapport avec les skis et les chaussures. Si nous avons connu un hiver difficile, c'était aussi une question de réglages. Nous avons conçu la chaussure tard au cours de l'automne dernier. Il nous restait peu de temps jusqu'au début des compétitions. Pour le ski, un retour chez Fischer n'est pas exclu. Nous voulions régler ça après la fin de la saison mais à cause de la fermeture des tremplins, ce n'est pas possible. Mais nous aurons assez de temps pendant l'été."

Etes-vous persuadé que tout va bien aller ?

"Deux choses sont importantes pour aller chercher le dernier pourcent à l'entraînement: que je puisse travailler avec une équipe motivées et le projet avec la chaussure. J'ai une grande confiance que cela va finir par payer. Et j'espère que toute l'équipe nationale pourra profiter de cette chaussure en carbone."

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