Il devait confirmer et il l'a fait! Théo Gmür, angoissé au moment d'aborder la saison 2018/19, est soulagé de pouvoir dresser un bon bilan d'un deuxième excellent exercice consécutif.
«C'était le saut dans l'inconnu, je devais confirmer mes trois médailles d'or des Jeux paralympiques et ce n'était pas facile dans la tête.» Sacré à Pyeongchang en descente, super-G et géant, Théo Gmür se savait attendu, par un public qui l'avait découvert en Corée du Sud et par ses nouveaux sponsors.
«Mes deux titres aux Mondiaux (ndlr: descente et super-G, argent en géant) m'ont permis de pousser un 'ouf' de soulagement», acquiesce-t-il lors d'une visite dans la rédaction de Keystone-ATS. «Ca a été très compliqué de concilier toutes les sollicitations avec la préparation de la saison.»
Une préparation qui n'aura duré que deux mois au lieu des trois ou quatre prévus, la faute surtout à une blessure au pied et à un problème rénal. «A un moment, on ne savait même pas si j'allais pouvoir la disputer, cette saison..., révèle le Nendard. Au final, ça s'est plutôt bien passé», glisse dans son large et lumineux sourire celui qui a, en outre, terminé deuxième du général de la Coupe du monde, du classement du géant et du super-G et premier de celui de la descente (une seule course disputée cet hiver).
«Canalisé» par une maman très attentive au bien-être de son cadet – et à sa réussite dans les études... -, Théo Gmür a su se remobiliser non seulement pour la saison qui vient de s'achever, mais aussi pour l'ensemble du cycle qui doit aboutir aux Jeux paralympiques de Pékin en 2022. C'est la tête déjà tournée vers la Chine (mais aussi sur les Mondiaux 2021 en Norvège) que le Valaisan va du reste rapidement se remettre au travail.
A peine de retour de Suède – où il a notamment testé du matériel -, le skieur va affronter un bloc de préparation physique de trois semaines sous les ordres de Patrick Flaction (dans le même groupe que Daniel Yule) avant de s'offrir deux semaines de repos et de vacances au Costa Rica.
Puis retour au boulot, et sur les skis entre fin juillet et début août. Au menu, beaucoup de slalom. «J'ai beaucoup de lacunes dans la discipline, or c'est la base technique», convient le Nendard.