Lausanne 2020
"Un signal pour relancer l'idée d'organiser des Jeux"

ATS

28.10.2019

Les Jeux olympiques de la Jeunesse de Lausanne 2020 (9-22 janvier), approchent à grands pas. Pour Swiss Olympic, qui avait convié les représentants des médias à un point-presse lundi dans la capitale olympique, pas question de mettre ces jeunes athlètes sous pression.

«Il n'y aura pas d'objectif précis au niveau des résultats», lâche d'entrée Roger Schnegg, directeur de l'organe faîtier du sport helvétique. «Il est clair que le but de tous nos athlètes sera de gagner des médailles. Mais pour nous, l'important c'est que les athlètes puissent vivre une expérience unique, sur la route menant aux 'vrais' Jeux olympiques.»

L'ancien volleyeur est conscient que le contexte sera particulier pour ces jeunes sportives et sportifs, âgés de 14 à 18 ans. «Bien sûr, il y aura de la pression. Cela ne serait pas la même histoire si ces JOJ se déroulaient ailleurs qu'en Suisse. Certains, comme les hockeyeurs ou les skieurs, ont déjà l'habitude de composer avec une certaine pression depuis leur plus jeune âge», souligne-t-il.

«Mais là, il s'agit d'une tout autre dimension. Les infrastructures sont énormes, très professionnelles, et ils vivront cela à la maison. Certains doivent s'habituer à ce genre de pression. C'est très important de pouvoir connaître une telle expérience pour leur carrière qui suivra», ajoute Roger Schnegg, pour qui ces JOJ 2020 constituent bel et bien le tremplin idéal.

«Mais la route est encore longue. Ce sera surtout l'occasion pour les athlètes de faire face à une concurrence internationale. Et, comme il s'agira de leur premier grand rendez-vous multisports, le contexte sera totalement différent de ce qu'ils connaissent habituellement dans leurs championnats internationaux. Je pense que ça ne sera pas facile à gérer», glisse-t-il.

«Un peu dans l'inconnu»

Les athlètes vivront une expérience inédite, mais c'est aussi le cas pour Swiss Olympic qui ne sait pas à quoi s'attendre concernant notamment l'engouement du public ou le suivi médiatique. «On part un peu dans l'inconnu. C'est la première fois qu'on organise un tel événement», rappelle-t-il. «Mais l'entrée sera gratuite pour toutes les compétitions (réd: mais pas pour la cérémonie d'ouverture).»

Roger Schnegg est en outre convaincu que le spectacle sera au rendez-vous. «Dans certaines disciplines comme le slopestyle ou le half-pipe, les athlètes de cet âge sont par exemple déjà quasiment des professionnels. Ce sera un grand plaisir de les voir à l'oeuvre», précise le Bernois.

Des JOJ 2020 réussis pourraient-ils amener Swiss Olympic à retenter sa chance pour l'organisation de Jeux olympiques d'hiver? «Il s'agira d'un test vis-à-vis du CIO. Et si nous organisons de bons JOJ et que l'Universiade d'hiver 2021 à Lucerne est également une réussite, cela pourrait servir d'exemple. Cela pourrait être un signal qui nous ferait éventuellement songer à l'avenir à relancer l'idée d'organiser des Jeux d'hiver», conclut-il prudemment.

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