Marius Robyr «Vous avez devant vous un président heureux et fier»

Nicolas Larchevêque, à Crans-Montana

27.2.2023

En dépit de la course annulée samedi, c’est un Marius Robyr «heureux et fier» qui a dressé le bilan du week-end de Coupe du monde de ski alpin à Crans-Montana. Le président du comité d’organisation des épreuves a indiqué que 30’000 spectateurs avaient fait le déplacement sur le Haut-Plateau. Interview.

Marius Robyr s’est dit «très fier et très heureux» au terme des épreuves de Crans-Montana
Marius Robyr s’est dit «très fier et très heureux» au terme des épreuves de Crans-Montana
Keystone

Nicolas Larchevêque, à Crans-Montana

27.2.2023

Marius Robyr, quel bilan tirez-vous de ce week-end de Coupe du monde ?

«Sachez que vous avez devant vous un président heureux et fier. Grosso modo, sur les deux jours de courses, on a eu 30’000 spectateurs si je calcule aussi ceux qui sont venus pour le tirage des dossards. Je viens d’aller parler avec certains spectateurs, et ils sont heureux. Ensuite, sur la piste, on a eu une course magnifique avec, sur le podium, deux athlètes italiennes (ndlr : Sofia Goggia et Federica Brignone) qui font le show et adorent Crans-Montana et la piste. C’est vraiment remarquable. Pour finir, j’ai aussi un petit mot pour les 520 collaborateurs qui travaillent pour cette Coupe du monde. Ils se dévouent corps et âme. Je suis très fier et très heureux pour ces gens-là.»

La descente de dimanche a été lancée malgré une météo toujours capricieuse. Est-ce pour oublier les problèmes de la veille ?

«Non ! Aujourd’hui, la course est partie quand les conditions étaient bonnes. On ne peut pas se le permettre. On ne peut pas envoyer des ouvreurs, qui sont aux portes de la Coupe du monde masculine (par exemple le Valaisan Arnaud Boisset), au casse-pipe. Si on la lançait, ça voulait dire que la course devait avoir lieu.»

Mais est-ce que les cinq premières concurrentes ont été particulièrement scrutées ?

«Il y a d’abord les ouvreurs qui donnent leurs impressions. Il y a directement un contact avec le jury pour dire si la piste est bonne ou pas. De ce point de vue, ça a bien marché. Les premières skieuses décrivent aussi tout de suite leur ressenti au responsable de la FIS qui est dans le stade d’arrivée. A partir de là, on décide si on continue ou pas.»

Vous étiez un président déçu samedi...

«Oui, mais pas pour moi-même. J’étais déçu pour les milliers de spectateurs et les plus de 500 personnes qui travaillaient. Après, l’ambiance a été d’une telle folie dans la fan zone au parking des Violettes. Le soir, à la patinoire (où a lieu le tirage au sort des dossards), c’était phénoménal. Par contre, si dimanche on n’avait également pas pu faire la course, ma déception aurait été très grande. Même si on a pu faire la Coupe d’Europe (la semaine précédente), ça n’aurait pas été pareil.»

Qu’en est-il avec les assurances concernant la course annulée samedi ?

«Il n’y a aucune histoire avec les assurances, bien au contraire. Je ne sais pas combien l’assurance va nous rembourser, mais, avec l’annulation de samedi, on a un manque à gagner qui se chiffre entre 420’000 et 450’000 francs. Maintenant, c’est à nous de jouer, mais je sais que ça va fonctionner. Il n’y a donc aucun problème.»

Les billets de samedi seront-ils remboursés ?

«Non, c’est indiqué sur le billet. Ce n’est pas remboursable.»

Une manifestation pour attirer l’attention sur l’urgence climatique était annoncée avant la course de dimanche. Comment avez-vous réagi ?

«On a appris cela sur les réseaux sociaux vendredi. J’ai tout de suite fait une appréciation de la situation et j’ai convoqué le commandant de la police cantonale et du Haut-Plateau. On a élaboré un concept : il y avait dimanche 30 à 35 agents de la police cantonale et municipale, qui étaient sur le piste et dans la zone d’arrivée. Les renseignements de la police disaient qu’il y aurait une ou deux personnes isolées, mais pas de grands regroupements.»