Ski alpin
Des Suisses ambitieux à Beaver Creek et à Lake Louise

ATS

4.12.2019

Week-end dense sur le front de la Coupe du monde avec six courses. Les messieurs seront à Beaver Creek pour un triptyque Super-G, descente et géant avec des Suisses ambitieux, tandis qu'à Lake Louise les dames auront deux descentes et un Super-G.

Beat Feuz a remporté la descente à Beaver Creek en 2018.
Beat Feuz a remporté la descente à Beaver Creek en 2018.
Keystone

Changement de décor pour le Cirque blanc masculin après le boulevard canadien de Lake Louise. Place à la piste très technique de Vail, la fameuse Birds of Prey. Une pente où les skieurs suisses ont pris l'habitude de briller depuis plusieurs années. Didier Cuche était à l'aise, Patrick Küng y a été sacré champion du monde de descente en 2015 en plus d'un succès en Super-G et Sandro Viletta y avait gagné sa seule course de Coupe du monde en 2011 lors du Super-G.

Sans aller jusqu'à parler de jardin, il est clair que la piste de Beaver Creek fait partie des environnements préférés de Beat Feuz. Victorieux l'an dernier en descente, le Bernois a en outre fini trois fois deuxième de la descente (2011, 2014 et 2017), troisième de la descente des Mondiaux en 2015 et troisième du Super-G en 2011.

Parmi les principaux contradicteurs du champion du monde 2017, on citera avant tout Vincent Kriechmayr, 5e l'an dernier à 0''26 de Feuz. Et très certainement Mauro Caviezel, dauphin de son chef de file l'année passée à seulement 0''07. Ce qui est certain, c'est que le départ à la retraite d'Aksel Lund Svindal a ôté un sacré rival à Feuz dans le Colorado.

Si on connaît les immenses qualités de Dominik Paris en vitesse, le Transalpin est plus à l'aise à Bormio ou à Kitzbühel. Mais ses grands progrès en Super-G et la confiance accumulée cette année pourraient tout à fait le placer au sommet. Reste que l'Italien n'avait pris que la 12e place la saison dernière.

Dans le camp suisse et après sa superbe 3e place de Lake Louise, on attend forcément Carlo Janka. Parce que lorsqu'il n'est pas tiraillé par des problèmes de dos et que son matériel répond à ses attentes, le Grison fait partie des meilleurs. Personne n'a oublié son week-end parfait en 2009 quand il avait remporté coup sur coup, le Super-G, la descente et le géant pour finalement forger son succès au général de la Coupe du monde cette saison-là.

Une première pour Gisin ou Suter?

Les dames ont pour leur part remplacé les messieurs dans l'Alberta. Et au Canada, on connaît déjà les favorites, même si le premier entraînement n'a pas livré tous ses secrets. Victorieuse en descente en 2017 et en Super-G en 2018, Mikaela Shiffrin fait clairement partie des favorites. A l'aise lors du premier galop d'essai, la championne américaine reprend le flambeau de Lindsey Vonn. Mais là où la speed queen semblait imbattable lorsqu'elle ne connaissait pas de problèmes de santé, la technicienne n'est pas encore au niveau de son illustre compatriote.

Avec ses deux succès l'an dernier, l'Autrichienne Nicole Schmidhofer se sait très à l'aise sur la neige canadienne. Le premier entraînement n'a fait que confirmer cela. Malgré un gabarit ramassé du haut de ses 158 centimètres, l'Autrichienne dispose des atouts nécessaires pour faire un carton.

Dans le camp helvétique, les regards seront à nouveau braqués sur Michelle Gisin. A son niveau en slalom, l'Obwaldienne épate désormais en géant. Et on se souvient que l'année passée elle avait décroché une 2e et une 3e place lors des deux descentes. Bien dans sa tête et en confiance avec son matériel, la championne olympique de combiné pourrait tout à fait sortir de sa boîte et décrocher pourquoi pas son premier succès en Coupe du monde.

En descente, Corinne Suter doit prouver qu'elle a franchi un palier depuis ses deux médailles à Are en février. Troisième à Crans-Montana et à Soldeu lors des finales, la Schwytzoise fait clairement partie des outsiders.

Quant à Lara Gut-Behrami, ses progrès en géant devraient lui permettre de s'exprimer avec talent en vitesse. Trois fois victorieuse du Super-G (2013, 2014 et 2016) dans la station canadienne, deux fois 2e, la Tessinoise attend certainement la course de dimanche avec impatience.

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