Mario Balotelli «Gattuso m'a prévenu que l'hiver en Valais sera rude»

ATS

1.9.2022 - 15:41

Bob et t-shirt noirs pour un contraste saisissant avec le costume italien porté par son directeur sportif à ses côtés: Mario Balotelli n'a pas raté son entrée dans le monde particulier du FC Sion.

Mario Balotelli : «Être en Suisse n’a rien de terrible»

Mario Balotelli : «Être en Suisse n’a rien de terrible»

Découvrez les premiers mots de Mario Balotelli après son transfert au FC Sion. L’attaquant italien était présenté à la presse ce jeudi après-midi à Tourbillon.

01.09.2022

ATS

«Je suis venu à Sion pour gagner quelque chose. Cela fait trop longtemps d'ailleurs que je n'ai plus rien gagné»: les premiers mots de l'Italien témoignent de son état d'esprit. Super Mario n'est pas à 32 ans un joueur en préretraite. «Je me suis fixé des objectifs personnels et collectifs», poursuit-il.

Et il n'entend pas perdre de temps. Le transfuge d'Adana s'est, ainsi, entraîné une première fois avec l'équipe jeudi matin. Il se dit prêt à jouer samedi contre Bâle à Tourbillon. «Pas dès le coup d'envoi, mais sûrement pour une entrée en jeu», glisse-t-il.

«Comme une évidence»

Les premiers contacts entre le joueur et la famille Constantin remontent au 29 juin. «Leur approche m'a plu. Très vite, signer à Sion m'est apparu comme une évidence», explique Mario Balotelli. La douceur de vivre qu'il trouvera en Valais a joué également. La géographie aussi. «J'ai un enfant à Brescia et un autre qui vit à Zurich. Avec ce contrat à Sion, je me rapproche de ma famille. Par ailleurs, la Suisse est un pays où l'on laisse les gens vivre mieux qu'ailleurs. Cela a compté aussi.»

Avant de s'engager, Super Mario a pris des renseignements auprès de Gennaro Gattuso qui avait vécu une expérience mouvementée à Sion lors de la saison 2012/2013. «Gennaro ne m’a dit que du bien du club, lâche-t-il. Que je devais saisir l'occasion si la possibilité de signer à Sion pouvait s'offrir. Il m'a seulement prévenu que l'hiver en Valais sera rude pour quelqu'un comme moi qui n'aime pas trop le froid...»

«Cela ne va pas être facile, mais on va essayer»

Si le nom du FC Sion ne lui est pas inconnu, Mario Balotelli avoue ignorer pratiquement tout de la Super League. Les présences d'un entraîneur italien – Paolo Tramezzani – et de son ancien coéquipier niçois Wylan Cyprien faciliteront sans doute à la fois son intégration dans l'équipe et la découverte de ce nouveau championnat.

Même s'ils n'ont pas été dévoilés publiquement, les objectifs de Christian et de Barthélémy Constantin sont élevés pour cette saison après des années bien sombres: une place dans le trio de tête de la Super League et, bien sûr, un parcours en Coupe de Suisse qui doit marquer les esprits. Mario Balotelli en est pleinement conscient. «Cela ne va pas être facile, mais on va essayer», sourit-il.

Briller à Sion pourrait, pourquoi pas, lui permettre de retrouver la «Nazionale». «Je n'ai jamais tiré un trait sur l'équipe nationale. Mais pour l'instant, la question ne se pose pas. Ma seule priorité est le FC Sion», explique-t-il non sans laisser transparaître un certain dépit.

Réputation

Ce printemps, il a longtemps caressé l'espoir d'être rappelé par Roberto Mancini pour les barrages de la Coupe du monde. «Ne pas figurer dans la liste définitive pour ce barrage fut un choc», concède-t-il

Enfin, Mario Balotelli s'est défendu d'être le «bad boy» du football mondial. «Je ne me soucie pas de ma réputation, affirme celui qui ne se considère pas comme une star mais comme un simple joueur de foot. Une mauvaise réputation se construit trop souvent sur des détails futiles. L'éducation et le respect sont les valeurs que m'ont inculqué mes parents. Seuls leurs avis et ceux de mes proches comptent à mes yeux. Les gens qui parlent de moi et qui me collent de faux procès sans me connaître ne m'intéressent pas.»