Super League Toujours la même équipe à battre et l’extrême sagesse romande

ld, ats

19.7.2024 - 10:00

Le football ne connaît aucun répit. Cinq jours après la finale de l’Euro, le Championnat de Suisse reprend ses droits dès ce vendredi avec la Challenge League qui précèdera les trois coups de la Super League samedi et dimanche.

Victorieux de six des sept derniers championnats, les Young Boys seront à nouveau l’équipe à battre.
Victorieux de six des sept derniers championnats, les Young Boys seront à nouveau l’équipe à battre.
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Keystone-SDA, ld, ats

Il convient d’espérer que le formidable engouement suscité par le parcours en Allemagne de l’équipe de Suisse trouve un écho dans les compétitions «domestiques» même si un seul des vingt-six sélectionnés de Murat Yakin – le Luganais Renato Steffen – évolue en Super League.

Renato Steffen sera, justement, l’un des atouts maîtres d’une formation tessinoise qui s’avance comme le principal rival des Young Boys après sa quatrième place en 2022, sa troisième en 2023, sa deuxième en 2022 et ses trois finales de Coupe de Suisse livrées ces trois dernières années.

Victorieux de six des sept derniers championnats, les Young Boys seront, bien sûr, à nouveau l’équipe à battre. Les millions amassés en Ligue des Champions leur offrent une surface financière sans égal dans le pays. Les Bernois sont, ainsi, en mesure de doubler parfaitement tous les postes pour conserver une longueur d’avance sur leurs rivaux.

Intronisé à la tête de l’équipe cet été, Patrick Rahmen découvrira la pression qui peut peser sur les épaules d’un entraîneur auquel on demande non seulement de gagner mais aussi de séduire. Sa première heure de vérité sonnera à la fin août avec le barrage de la Ligue des Champions dont l’enjeu financier sera immense.

Servette FC : l'ombre d'un doute

La Ligue des Champions demeure toujours un mirage pour le Servette FC, dont le vécu européen en ce millénaire se limite à sa participation la saison dernière à la phase de poules de l’Europa League. Nouvel homme fort du club, René Weiler a eu l’immense mérite de rallumer une flamme que l’on croyait éteinte à jamais.

Passé d’entraîneur à directeur sportif au lendemain de l’improbable victoire en finale de la Coupe de Suisse, le Zurichois doit désormais bâtir une équipe capable vraiment de rivaliser avec les Young Boys et veiller à ce que son successeur sur le banc de touche, Thomas Häberli, soit capable de prendre le relais. Une campagne de transferts pour l’instant frileuse suscite toutefois des inquiétudes bien légitimes sur la capacité du club à franchir un nouveau palier.

Les trois autres équipes romandes abordent la saison avec des ambitions très claires. Le Lausanne-Sport de l’entraîneur Ludovic Magnin et du directeur sportif Stéphane Henchoz vise une place dans le top six pour jouer l’Europe en fin de saison lors du sprint final. Les venues de Teddy Okou et d’Alban Ajdini, deux des artisans de la promotion du SLO en Super League en 2023, et la présence du joyau Simone Pafundi autorisent bien des espoirs.

Mais face aux Young Boys, Lugano, Servette, Bâle, Zurich, et St-Gall sans oublier Lucerne, les Lausannois devront batailler ferme pour parvenir à leurs fins.

Une extrême sagesse...

Néo-promu, le FC Sion a témoigné d’une extrême sagesse sur le marché des transferts qui surprend vraiment en raison du tempérament volcanique de son président. Mais le souvenir bien douloureux du recrutement il y a deux ans de Mario Balotelli explique sans doute une telle retenue lors de ce mercato.

Christian Constantin et son entraîneur Didier Tholot entendent s’appuyer sur l’équipe qui a remporté le championnat de Challenge League pour vivre une saison plutôt paisible. Mais, comme toujours, c’est bien le Totomat qui dictera la marche à suivre. Si les résultats du début de saison ne devaient pas être conformes aux attentes, on prend le pari que Christian Constantin tentera à nouveau un grand coup, pourquoi pas être le président qui saura convaincre Xherdan Shaqiri de revenir en Suisse...

Comme le FC Sion, Yverdon cherchera à éviter la relégation. Après saison 2023/2024 que l’on peut considérer comme une véritable réussite, l’équipe du Nord-Vaudois aborde le nouveal exercice dans la peau du candidat no 1 à la relégation. A Alessandro Mangiarratti et à ses joueurs de faire mentir ce funeste pronostic. Seulement, le départ programmé du buteur Kevin Carlos sera difficile à combler. On peut redouter que le retour aux affaires de Varol Tasar, victime le 24 février d’une rupture des ligaments croisés du genou, tarde un peu trop...