Super League Un ancien entraîneur de Sion reprend les rênes du SLO

ATS

15.11.2023 - 13:36

Ricardo Dionisio est le nouvel entraîneur du Stade Lausanne-Ouchy. Le Portugais de 40 ans, passé par Sion, succède à Anthony Braizat, limogé lundi après avoir pourtant amené le club en Super League.

Ricardo Dionisio est le nouvel entraîneur de Stade Lausanne-Ouchy
Ricardo Dionisio est le nouvel entraîneur de Stade Lausanne-Ouchy
Keystone

15.11.2023 - 13:36

A l'entendre, Ricardo Dionisio n'a pas attendu longtemps avant d'accepter. «J'ai reçu un coup de fil d'Hiraç Yagan (réd: directeur sportif du SLO), explique-t-il. J'étais à Lisbonne et j'avais plutôt imaginé prendre un vol pour partir en Amérique du sud, mais j'ai vite accepté la proposition du SLO. J'ai pris 24 heures pour faire mon choix. C'est un projet vraiment intéressant.»

Rien ne prédestinait celui qui a signé jusqu'en 2025 à revenir en Suisse après ses passages au Stade nyonnais - où c'était Anthony Braizat qui lui avait succédé - et au FC Sion. Dans une interview donnée au Matin en février 2021, le Portugais mettait en lumière certains dysfonctionnements du football suisse. Il disait qu'entraîner en Suisse n'était pas fait pour lui.

Il avait passé cinq mois compliqués au FC Sion. Engagé le 1er janvier 2020 par Christian Constantin, il n'avait dirigé l'équipe que durant cinq matches de championnat en raison de la longue pause due au covid. Pour un maigre bilan de deux points.

Plus mature

Et pourtant aujourd'hui le voilà dans les couloirs de la Pontaise à la tête d'un club de Super League. Alors qu'est-ce qui a changé ? «C'était il y a plus de deux ans et demi, se défend-il. Je suis plus mature. Le contexte est différent et je suis plus expérimenté, j'ai vu d'autres choses ailleurs, je suis passé dans sept pays. J'ai vu de nouvelles cultures et de nouvelles religions. Ma fille qui avait déjà passé une partie de sa vie ici m'a demandé quand est-ce qu'on allait pouvoir voir la neige.»

Dionisio évoque son passage en Equateur où la pauvreté te fait relativiser bien des choses. Là où les sourires et les envies remplacent trop souvent la nourriture. «Je suis devenu un meilleur homme, plus calme», confesse-t-il. Plus récemment, il sort d'une expérience à Bahia au Brésil.

Pas de petits clubs

Accepter la proposition du SLO, c'est accepter de relever un sacré défi. Parce que son équipe pointe au 11e et avant-dernier rang de Super League avec 10 points conquis en 13 matches. Le club vaudois reste sur cinq matches sans victoire en championnat.

«Pour moi il n'y a pas de petits clubs, souligne-t-il. Cela se joue à 11 contre 11. Je veux que mes joueurs soient prêts à chaque match. Ma tactique ? Je préfère ne pas l'évoquer pour le moment. Bien sûr qu'il y aura des changements et qu'on ne peut pas continuer à encaisser autant de buts (réd: 30 pour l'instant).»

En plus du maintien, le coach lusitanien a une chose qui lui tient particulièrement à coeur, il s'agit du développement individuel des joueurs. «Et que les spectateurs aient du plaisir à voir évoluer l'équipe», précise-t-il encore.

En utilisant la pause internationale, le SLO s'est donné un peu de temps pour que le discours de son nouveau coach soit bien intégré par les joueurs. Mais le retour sur les terrains sera déterminant avec un derby contre le LS le 26 novembre et la réception de Bâle le week-end suivant.

ATS