Un verre de champagne à la main, Naomi Osaka savourait samedi son titre à l'Open d'Australie. «C'est pour ce moment que j'ai travaillé», a confié en conférence de presse la Japonaise.
- Que ressentez-vous ?
«Je suis très heureuse. C'est pour ce moment que j'ai travaillé toute la pré-saison. C'est très étrange, quand on arrive à cette balle de match, on se met à trembler parce qu'on commence à se demander et si.... Et donc là, c'est un de ces et si... que je suis en train de vivre».
- Pensez-vous que ce nouveau sacre pourrait participer à faire de vous le nouveau visage du tennis féminin ?
«Pas du tout.»
- Comment décririez-vous cette finale ?
«Je pense que c'était une bataille mentale. On était toutes les deux nerveuses je crois. Moi, j'étais extrêmement nerveuse. Honnêtement, je me suis dit juste avant le match: Je ne vais probablement pas bien jouer. Je ne devrais pas me mettre la pression pour jouer parfaitement mais juste y aller et me battre sur chaque point. Quel que soit le résultat, ça ira si je sais que je me suis battue de toutes mes forces. Pourquoi j'étais si nerveuse ? Je ne sais pas, demandez à mes nerfs ! Un Grand Chelem, vous voulez le gagner. Vous ne jouez pas une finale en voulant être la finaliste. Pour moi, chaque occasion de jouer un Grand Chelem est une occasion d'en gagner un, c'est peut-être pour ça que je me mets trop de pression. Mais honnêtement, ça me réussit pour l'instant.»
- Vous avez remporté vos quatre titres du Grand Chelem sur dur. – Quel sera votre premier sur une autre surface, terre battue ou gazon ?
«J'espère que ce sera sur terre battue parce que c'est le plus proche. Mais il faut que je me sente à l'aise sur ces surfaces. C'est la clé pour moi parce que je n'ai pas joué en juniors, donc je n'ai pas du tout joué sur gazon en grandissant. Je pense honnêtement que j'aurai donc plus de chances sur terre battue. L'an dernier (2019 car elle n'a pas joué à Roland-Garros en 2020), je n'avais pas mal joué du tout (éliminée au 3e tour par Katerina Siniakova, ndlr). Il faut juste que je m'y habitue.»
- Vous vous rapprochez de la place de no 1 mondial. A quel point est-ce une source de motivation pour vous ?
«Je ne pense pas du tout au classement. J'ai juste envie de bien faire dans tous les tournois que je joue. Mon objectif, c'est d'être régulière cette année, de ne pas avoir de gros creux au milieu de la saison comme ça m'arrive habituellement. Je ne veux pas trop penser au classement. Je me dis que si je joue bien, ça viendra.»
- Vous faites désormais partie du cercle très fermé des joueurs ayant remporté leurs quatre premières finales en Grand Chelem, avec Roger Federer et Monica Seles...
«C'est une compagnie extraordinaire. J'espère que je pourrai avoir une once de la suite de leur carrière. C'est quelque chose de fou à entendre.»
- Y a-t-il une chose que vous voudriez vivre dans le tennis qui ne vous est pas encore arrivé ?
«Ca va vous paraître étrange, mais je voudrais jouer suffisamment longtemps pour jouer contre une fille qui me dira qu'un jour j'étais sa joueuse préférée. C'est la chose la plus sympa qui pourrait m'arriver. J'ai pu, moi, voir jouer mes joueuses préférées. Malheureusement, je n'ai pas eu l'occasion d'affronter Li Na, mais il faut bien que les choses avancent...»
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