Nostalgique Roger? Après avoir fêté victorieusement son 400e match en Grand Chelem (victoire contre Casper Ruud 6-3 6-1 7-6 (10/8), Federer est revenu, en conférence de presse, sur ses "20 ans de carrière qui ont passé trop vite". Il reconnaît aussi que la Suisse est un avantage pour prospérer.
Roger Federer, je vous sens très nostalgique, peut-être parce qu'on vous pose beaucoup de questions sur le passé. J'ai l'impression que cela évoque beaucoup de choses en vous?
"Je trouve que les 20 ans sur le tour ont passé très vite, malheureusement trop vite. J'aime bien penser au passé, à Florence, 98 ou même à mon temps chez les juniors. Quand tu joues Casper Ruud, il n’était pas né quand j'ai débuté, on me demande alors comment c'était à l'époque! Les souvenirs que l'on a sont très importants."
De nombreux nouveaux talents comme Tsitsipas ou Casper Ruud viennent de pays où il n'y a pas vraiment de structure, d'histoire et ni de grande fédération. Pensez-vous que c'est plus difficile pour eux que pour vous qui êtes Suisse?
"Je n’en suis pas sûr mais forcément, avoir une structure ou un centre national est un avantage. Comme ici en France où il y a beaucoup de joueurs. Tu peux rester dans ton pays, les jeunes des moins de 10 ans jusqu'aux pros se poussent pour devenir les meilleurs. Après, j'ai toujours pensé que tout est basé sur la volonté. Par exemple pour Tsitsipas, de devenir le premier Grec à écrire l'histoire, c'est quand même quelque chose, cela doit être fascinant. Moi j'ai eu de la chance avec Rosset, Hlasek, Hingis, Schnyder, juste avant moi, qui m'ont montré ce chemin. Je viens aussi d'un petit pays et on a un peu des deux, un centre national et une structure. En tout cas, je pense que c'est un avantage de venir d'un pays comme le mien."
Roger Federer devrait être à l'abri de toute mauvaise surprise dimanche s'il évolue dans le même registre conquérant qu'aujourd'hui. Il se mesurera à l'Argentin Leonardo Mayer (ATP 68), face à qui il est invaincu (trois succès).