Roger Federer s'est facilement qualifié pour les quarts de finale des Swiss Indoors. Le Bâlois, qui a battu Radu Albot (6-0 6-3), attend de pied ferme Stan Wawrinka ou Frances Tiafoe. Interview.
Roger Federer, vous avez livré une performance assez extraordinaire face à Radu Albot. Partagez-vous ce ressenti?
"C'est vrai. C'est d'ailleurs plutôt rare en indoor d'autant dominer un adversaire. J'ai toutefois réussi à le faire, peut-être aussi grâce à mon adversaire. J'étais bien préparé car il m'avait posé énormément de problèmes à Miami, où j'avais failli perdre. J'ai donc beaucoup parlé avec mes deux entraîneurs afin de comprendre ce qui n'avait pas marché en Floride et ce que je pouvais améliorer. J'ai donc essayé d'appliquer leurs remarques. J'ai notamment réussi à bien retourner, à me montrer agressif en fond de court. Il y a eu des moments extraordinaires, ce qui me fait vraiment plaisir."
Vous allez éventuellement affronter Stan Wawrinka au tour suivant. Est-ce toujours un match particulier pour vous?
"Bien sûr et ça ne changera jamais. Ce n'est peut-être pas comme si j'affrontais Marco Chiudinelli (ndlr: ex-tennisman professionnel bâlois et ami d'enfance de Roger Federer), mais nous nous sommes affrontés plus de vingt fois avec Stan (ndlr: 23-3 pour Roger Federer). Ça fait plaisir de continuer à nous affronter, notamment après nos opérations respectives. Je me réjouis énormément de cette partie. Stan est sur une bonne lancée avec sa finale à Anvers. Je pense que le match sera difficile car, lorsque Stan est lancé, il est plus compliqué à jouer. Ça aurait donc été plus simple de le défier au 1er tour. Je n'ai pas encore laissé d'énergie pour le moment, ce qui, je l'espère, m'aidera."
Lorsque vous affrontez quelqu'un comme Stan Wawrinka que vous connaissez si bien, y a-t-il besoin de décrocher le côté affectif?
"Cela peut aider, même si cela n'a jamais vraiment été un problème face à Stan. J'ai toujours su jouer mon match. Ce qui est compliqué, c'est plutôt le côté: 'Je sais qu'il sait et il sait que je sais'. Nous connaissons chacun le jeu de l'autre. Nous nous sommes si souvent entraînés ensemble. Il m'a également donné beaucoup de fois son avis sur certains adversaires et inversement. Nous savons aussi les zones que nous voulons chercher et le jeu que nous souhaitons créer. C'est donc toujours un jeu d'échec."
Si ce n'est pas Stan Wawrinka, ce sera Frances Tiafoe. Serait-ce un meilleur tirage?
"Non, pas vraiment. Je pense que celui qui gagne cet affrontement sera le meilleur. Tiafoe a les capacités de se montrer très dangereux face à Stan. Stan est très fort en indoor, mais il a aussi quelquefois des matches où il passe un peu à côté. Je trouve toutefois que Stan sert très bien en ce moment et il devra continuer à le faire s'il veut battre Tiafoe. De mon côté, ça fait un moment que je n'ai pas vu jouer Tiafoe. S'il joue à son meilleur niveau, il aura sa chance."
