Roger Federer n'a pas fait dans la dentelle lors de son entrée en lice aux Swiss Indoors. Devant un public suisse acquis à sa cause, le Bâlois a écrasé le qualifié allemand Peter Gojowczyk (6-2 6-1). De quoi le mettre en confiance.
Roger Federer, vous avez vécu une entrée en matière très aisée. Comment l'expliquez-vous?
"Oui, c'est vrai que c'était un match plutôt simple. J'avais toutes les choses en main: je mettais tous mes retours, j'arrivais bien le contrer lorsqu'il m'attaquait et j'étais également bien en attaque. J'ai tout de suite trouvé la confiance, ce qui est important en indoor. J'ai aussi bien servi, en frappant bien mes zones. C'est forcément un élément primordial pour gagner rapidement un match en indoor."
Y a-t-il toutefois un désavantage de gagner aussi facilement?
"Pas vraiment. Passer peu de temps sur le terrain est quelque chose de très positif. La saison est longue et il reste des matches à venir. Il y aura peut-être des rencontres qui vont durer 2h30 vendredi, samedi et dimanche. Après trois longues parties d'affilée, tu peux peut-être ressentir des problèmes dans ton corps. C'est pour cela que si tu peux jouer un match de 53 minutes seulement, tu le prends, surtout en fin de saison! La chose la plus importante dans le sport est la confiance. Une rencontre comme celle-là en donne beaucoup."
La saison dernière, vous aviez peiné en début de tournoi. Cette année, vous semblez plus frais sur le terrain. Est-ce que vous partagez cette impression?
"Dès Shanghai, je me sentais assez fatigué l'année dernière. J'avais eu plusieurs rencontres difficiles face à Medvedev, Bautista-Agut ou encore Nishikori. Je me souviens que je n'avais presque plus d'énergie face à Coric (ndlr: défaite en demi-finale). J'avais également le dos un peu raide à l'US Open et à la Laver Cup. Un sensation que j'avais encore un peu ressentie à Shanghai et ici à Bâle. C'est quelque chose qui te rend forcément un peu plus lent sur le terrain et tu dois faire des efforts supplémentaires pour réaliser un geste simple. Mais j'avais quand même très bien joué. Mais ce n'est pas parce que je me sens mieux cette année que je vais réaliser un bon tournoi."
Votre prochain adversaire sera Dusan Lajovic ou Radu Albot. Avez-vous une préférence?
"Non. Je dois être confiant pour vous répondre comme cela. Je suis 'ok' pour les deux si je joue bien. Ce sont deux joueurs que je respecte. Je me souviens d'ailleurs que j'avais failli perdre contre Albot à Miami."
Vous avez disputé face à Peter Gojowczyk votre 1500e match sur le circuit ATP. Que représente ce chiffre à vos yeux?
"J'étais choqué lorsque le speaker l'a annoncé durant l'échauffement. Je pense aussi que les gens se sont dit: 'Ouille, ouille, ouille... Le mec, il marche encore!' (rires) C'est vrai que j'ai eu ce sentiment qu'il y a eu beaucoup de matches. Ca fait évidemment plaisir de l'avoir gagné."