Roger Federer Roger Federer : "Convaincu que mon histoire n'est pas terminée"

ld, ats

7.3.2021 - 15:45

Keystone-SDA, ld, ats

«Etre à 100 % à Wimbledon»: tel est le seul objectif de Roger Federer. A la veille de son grand retour sur les courts à Doha après une absence de plus de treize mois, le Bâlois a bercé entre soulagement et doute lors de sa première conférence de presse – virtuelle – au Qatar.

Roger Federer mise tout sur Wimbledon.
Roger Federer mise tout sur Wimbledon.
Keystone

«Mes attentes pour ce tournoi de rentrée ne peuvent pas être élevées, dit-il. Je sais que je quitterai le Qatar avec le sourire même si je devais perdre mon premier tour contre Daniel Evans ou Jérémy Chardy. Etre à nouveau sur le Circuit après avoir subi une double opération au genou est un exploit. La route a été, je dois l'avouer, très longue.»

Contraint de se soumettre en juin à une seconde opération qu'il a assimilée à un véritable coup d'arrêt, l'homme aux vingt titres du Grand Chelem ne s'entraîne vraiment avec toute l'intensité voulue que depuis quelques semaines. «J'ai dû repartir de zéro avec une rééducation qui fut un immense défi», glisse-t-il.

«J'ai pris mon temps avant de rejouer des sets, précise-t-il. J'ai pu le faire à Dubaï avec Dominic Stricker (ndlr: le Champion juniors de Roland-Garros) et avec... Daniel Evans. Les automatismes sont revenus doucement. Les vingt derniers jours furent vraiment très encourageants. Mais tant de questions demeurent ouvertes. Je dois encore me prouver que je peux rejouer à 100 % de mes moyens.»



A aucun moment toutefois, le Bâlois n'a songé à tirer le rideau. «La retraite n'est pas une pensée qui m'est venue sérieusement, avoue-t-il. Je suis convaincu que mon histoire n'est pas terminée !»

Ce doute qu'il entretient toujours sur sa faculté à revenir à son meilleur niveau et sur la façon dont son genou droit réagira explique la prudence de son discours. Ce retour n'a rien à voir avec celui glorieux de 2017, affirme-t-il.

«Lorsque je suis revenue en janvier 2017 en Australie, je savais que mon dos allait tenir. J'étais complètement rassuré sur mon état physique», lâche-t-il. Aujourd'hui, la situation est différente. «Je regarderai match après match, tournoi après tournoi, précise-t-il. Ainsi après Doha, je verrai si je joue à Dubaï. L'idée ensuite est de refaire un gros bloc de préparation de quatre à six semaines.»

Tout cela dans le but d'aborder Wimbledon dans les meilleures dispositions. On comprend bien que le tournoi londonien est l'échéance suprême du Bâlois. «Ma saison commencera vraiment en juin avec le retour sur le gazon à Halle», lâche-t-il pour corroborer cette impression.