Retour gagnant pour Roger Federer à l'Open d'Australie, après un premier tour maîtrisé contre l'Ouzbekh Denis Istomin (ATP 101).
Pas très loin de la fureur provoquée par le dernier combat d'Andy Murray, le Bâlois a tranquillement repris ses marques sur la Rod Laver Arena, son autre "jardin" avec, bien sûr, le "Centre Court" de Wimbledon.
Face à Istomin, l'homme qui avait barré la route à Novak Djokovic il y a deux ans sur ce même court, Roger Federer a livré une partition sans aucune fausse note: un succès 6-3 6-4 6-4 en moins de deux heures sans la moindre balle de break à défendre. Devant Rod Laver lui-même, il a évolué dans le registre qui a été le sien lors de la Hopman Cup qu'il a survolée. Celui d'un attaquant qui semble toujours aussi irrésistible à Melbourne Park.
Un record qui a été protégé
"J'ai bien senti la balle. J'ai bien protégé mon service. Mon record aussi ici au premier tour puisque c'est le vingtième que je gagne sans en avoir perdu un seul", se félicite Roger Federer.
"Andy mérite de quitter la scène comme il l'entend"
Le Bâlois avoue qu'il a eu de la peine à se concentrer pleinement sur cette rencontre dans la mesure où il pouvait suivre le score du match d'Andy Murray. "Il a, m'a-t-on dit, livré un grand match. Je suis heureux pour lui, lâche-t-il. Maintenant, il faut qu'Andy prenne le temps de bien réfléchir à la suite. Il mérite de quitter la scène comme il l'entend. Voudra-t-il subir une nouvelle intervention pour se donner toutes les chances de briller à Wimbledon ? C'est à lui de voir."
Place à Daniel Evans
Mercredi, c'est un Britannique comme Andy Murray qui se dressera sur sa route en la personne de Daniel Evans. Issu des qualifications (ATP 189), le joueur de Birmingham est revenu aux affaires après avoir purgé une année de suspension pour un contrôle positif à la cocaïne.
"Je me souviens de notre dernier match, poursuit Roger Federer. C'était il y a deux ans à Perth à la Hopman Cup et, surtout, le premier après presque six mois d'arrêt." Le Bâlois l'avait emporté 6-3 6-4 pour lancer son année 2017, celle de l'un des retours les plus étonnants de l'histoire du tennis. Le fait de croiser à nouveau la route de Daniel Evans en Australie peut être interprété comme un signe favorable.
"J'ai appris à gagner en jouant mal"
Dans la chaleur - 34 degrés - et dans le vent, Belinda Bencic (WTA 49) a cueilli, pour sa part, un succès qui lui permet de faire le plein de confiance. Victorieuse 6-4 2-6 6-3 de la Tchèque Katerina Siniakova (WTA 34), la no 1 mondiale du double, la Saint-Galloise a su se montrer la plus tranchante à l'entame de la troisième manche.
"J'ai appris à gagner en jouant mal", sourit la Saint-Galloise qui avoue avoir lu à l'âge de 12 ans déjà le livre culte de Brad Gilbert "Winning Ugly". A défaut de brio, on lui demandera de témoigner de la même rigueur mercredi lors de son deuxième tour contre la Kazakh Yulia Puntintseva (WTA 39). "Elle est petite. Elle court beaucoup. Je sais ce qui m'attend", affirme Belinda Bencic. Une belle bataille de fond de court pour être précis.