Aux côtés de Neal Skupski, Jamie Murray a réussi une entrée victorieuse aux Swiss Indoors face à la paire suisse Sandro Ehrat/Marc-Andrea Hüsler (7-5 6-3). A Bâle, le Britannique espère sauver sa décevante saison. L'ancien numéro un mondial de la spécialité s'est aussi exprimé sur le triomphe de son frère Andy du côté d'Anvers. Interview.
Jamie Murray, vous débutez ces Swiss Indoors aux côtés de Neal Skupski avec une victoire (7-5 6-3) face aux Suisses Sandro Ehrat et Marc-Andrea Hüsler. Etes-vous satisfait de cette performance?
"Oui, car si tu veux remporter le tournoi, il faut forcément gagner le premier match. Nous avions effectué une bonne tournée en Asie (ndlr: demi-finales à Pékin et à Shanghai), mais cela avait été un désastre à Moscou (ndlr: défaite d'entrée). C'était donc bien de réaliser un bon match ici."
Votre objectif à Bâle est donc de remporter le tournoi?
"Oui, oui. Chaque tournoi auquel je participe, j'essaie de le remporter. C'est le but, même si ce n'est pas toujours possible. Nous formons une bonne équipe et, si nous performons au niveau dont nous sommes capables, nous serons alors un duo difficile à battre. Le tableau du double est toutefois relevé. Mais c'est cool d'en faire partie."
Vous êtes actuellement 17e à la Race. Une participation au Masters est-elle encore possible?
"Je ne suis pas totalement sûr de la situation, mais nous devrons assurément gagner à Bâle et à Paris-Bercy pour avoir une chance de nous qualifier. Je n'y pense donc pas forcément. Nous allons donc prendre un match après l'autre et nous verrons ce qu'il se passera."
Vous aviez débuté la saison dans le Top 10 (7e). Vous ne pointez désormais plus qu'au 18e rang. Comment expliquez-vous ce recul?
"Nous avions bien débuté l'année et les premiers mois se sont également bien passés. Mais, après Roland-Garros, j'ai changé de partenaire et j'ai commencé avec Neal Skupski. Cela a pris un peu de temps avant que nous commencions à bien jouer. A partir de Washington, nous avons engrangé beaucoup de points. Le classement de la Race est tellement serré. Si tu gagnes deux matches, tu progresses presque de dix places! C'est vrai que ce n'est pas ma meilleure année, mais je compte bien la finir et avoir de bonnes bases pour 2020."
Avant de terminer cette saison, il y a la première édition de la 'nouvelle' Coupe Davis. Vous allez d'ailleurs y participer. Qu'attendez-vous de cette compétition?
"J'adore représenter mon pays. J'ai eu des expériences exceptionnelles dans cette compétition, peut-être les meilleures de ma carrière. Je me réjouis donc vraiment et j'espère que les organisateurs feront du bon boulot afin de créer un super événement pour les joueurs et les fans. La première édition est vraiment importante car tout le monde voudra regarder ce que ça donne. Pour les joueurs, c'est super d'avoir un événement avec un énorme prize-money. C'est le même cas de figure avec l'ATP Cup. Certains joueurs n'ont pas apprécié le changement de format, mais c'était obligatoire. Les meilleurs joueurs ne participaient plus à la Coupe Davis. C'était totalement compréhensible car elle tombait toujours à de mauvais moments. Les organisateurs devaient donc changer quelque chose. Je ne dis pas que l'idée est parfaite, mais elle pourrait avoir du succès."
Un mot sur le triomphe de votre frère dimanche en finale à Anvers face à Stan Wawrinka. Qu'avez-vous ressenti lorsqu'Andy a soulevé la Coupe?
"J'étais vraiment heureux pour lui et fier de lui. Il a subi tellement d'opérations. Il a passé des heures à se réhabiliter, à recevoir des traitements, à travailler dur physiquement... Cette période était probablement plus dure mentalement que physiquement pour lui. Alors c'est incroyable qu'il soit de retour, qu'il joue si bien et qu'il puisse gagner un tournoi. Je pense que ça va lui donner beaucoup de confiance pour l'année prochaine."
De votre côté, comment aviez-vous aidé Andy durant sa longue période de rétablissement?
"Je ne sais pas vraiment (rires)... Je dirais simplement en étant parfois présent pour lui, pour parler avec lui de ses sentiments. Emotionnellement, c'était vraiment difficile pour lui de ne pas pouvoir jouer au tennis comme il le souhaitait, de souffrir autant tout le temps et ne pas savoir comment allait se passer la suite de sa carrière après son opération (ndlr: pose d'une prothèse de hanche) puisque personne ne l'avait subie auparavant. Je trouve que son retour gagnant en simple est juste incroyable."