Plus de trois ans après son premier titre du Grand Chelem à Roland-Garros, Barbora Krejcikova a remporté samedi Wimbledon et n'en revenait pas. «Je ne sais pas comment c'est arrivé», a lâché la Tchèque, qui n'avait gagné que deux matchs depuis son quart de finale à l'Open d'Australie et revenait de blessure et de maladie.
Vous êtes championne de Wimbledon, qu'est-ce que ça vous fait ?
«C'est fou (sourire). Ça parait fou, mais je suis si heureuse d'avoir soulevé le trophée... Quelle sensation!»
Vous aviez remporté Roland-Garros en 2021, donc vous vous saviez capable de gagner un tournoi du Grand Chelem. Mais pourquoi celui-là et pas un des treize que vous avez joués entre les deux ?
«Je n'en ai pas la moindre idée. Mon tableau était très compliqué, dès le premier tour. J'ai vraiment pris les matchs les uns après les autres et je me sentais de mieux en mieux. Me voilà... je ne sais pas comment c'est arrivé. Mais oui, j'ai remporté cette édition.»
Votre expérience en double vous a-t-elle aidée ?
«Sans aucun doute. C'est un avantage d'avoir pu jouer de nombreuses finales en double et double mixte. J'ai pu partager avec mes partenaires toutes les émotions qui vous traversent durant de tels matchs et ça m'a sans le moindre doute aidée pour mes matches de simple.»
Est-ce que remporter un deuxième Majeur va changer quoi que ce soit pour vous ?
«Non. Je me sens toujours la même. C'est génial d'être double vainqueur en Grand Chelem, c'est vraiment incroyable. Mais d'un autre côté, je suis la même personne. J'aime toujours autant le tennis, je veux toujours continuer de bien jouer et de me battre pour remporter d'autres tournois.»
Votre nom est désormais sur le tableau des vainqueurs avec celui de votre mentor Jana Novotna. Quel sentiment cela vous procure ?
«Que Jana me manque beaucoup. J'étais très, très émue en voyant mon nom au tableau d'honneur, à coté du sien. Elle serait fière. Ça lui ferait très plaisir que je sois sur le même tableau parce que Wimbledon avait une importance toute particulière pour elle. Moi, j'ai récemment retrouvé un petit carnet de l'époque où j'avais douze ans, dans lequel j'avais écrit que je voulais gagner Roland-Garros. Mais les choses ont un peu changé quand j'ai rencontré Jana et qu'elle m'a raconté toutes ces histoires sur Wimbledon, le gazon, comme il a été difficile pour elle de remporter ce tournoi et les émotions qui l'ont traversée quand elle a fini par y parvenir. À partir de ce moment, j'ai commencé à voir Wimbledon comme le plus grand tournoi au monde.»
Maintenant que vous avez remporté le plus grand tournoi au monde, la sensation est-elle celle que vous espériez ?
«C'est génial, je me sens si heureuse (en levant les deux bras au ciel dans un grand sourire)».