L'équipe de Suisse devra compter sur un véritable miracle ce week-end à Bienne si elle entend participer à la phase finale de la Coupe Davis en novembre prochain à Madrid. Vendredi, le match entre Laaksonen et Medvedev, soldé par un succès du Russe, a peut-être déjà servi de juge de paix.
Henri Laaksonen (ATP 142) défait par Daniil Medvedev (ATP 16): sur le papier, cette défaite n'a rien de surprenant. Mais, si la Suisse avait comme ambition de rejoindre Madrid pour la phase finale de la Coupe Davis, il s'agissait certainement du match à ne pas perdre.
En effet, sans Federer et Wawrinka, le Schaffhousois a été promu n°1 de la formation de Severin Lüthi depuis quelques années. Et pour espérer remporter ce type de confrontations, elle a besoin d'un grand Laaksonen, capable de renverser des montagnes et de marquer trois points durant un week-end. Raté pour cette fois.
126 rangs d'écart ? Certainement pas
Pourtant, Henri Laaksonen n'a pas franchement à rougir de cette défaite. Il a rivalisé avec son adversaire tout au long du match et a même remporté le même nombre de points (116-116) que ce dernier. Et le natif de Lohja en Finlande a même régulièrement pris l'échange à son compte.
Comme preuve, ses 30 coups gagnants, contre seulement 15 à son opposant. Malheureusement et logiquement, le risque ne paie pas toujours puisqu'avec 48 fautes directes (contre 12 uniquement côté russe), Laaksonen a en effet beaucoup manqué, notamment sur son coup droit.
«Il faut sauter sur toutes les occasions»
En préambule à cette partie d'ouverture, Yves Allegro avait pourtant prévenu: "On n'est pas favori. Mais il y aura de petites chances. Il faudra sauter sur toutes les occasions." Chose que le n°1 helvétique n'a donc malheureusement pas réussi à faire.
Car sa chance, il l'a eu, se procurant notamment deux balles de double break à 3-1 dans la première manche puis menant 3/0 dans le tie-break de ce même set. Là est toute la différence. Dans le troisième opus de cette partie, Medvedev a, sans être énormissime ni même meilleur que le Suisse, breaké au meilleur des moments et a su montrer qui était le patron dans les moments importants.
De plus, le Moscovite a avoué en conférence de presse qu'il ne se sentait pas très à l'aise: "Je ne suis pas très bien sur ce court depuis le début de la semaine. Je ne jouais pas bien aux entraînements. Mais bon, c'est le résultat qui compte...". Et c'est un résultat qui fait le malheur des Suisses, et qui est peut-être bien déjà le tournant du week-end...
