«Le but n’est pas de jouer éternellement avec des wild cards...». Avant son entrée en lice aux Swiss Indoors, Stan Wawrinka livre une vérité sur son avenir : il ne prolongera pas l’aventure à tout prix.
«Il y a eu trop longtemps cette année un décalage entre les sensations à l’entraînement et les résultats. A Stockholm la semaine dernière, j’ai enfin pu enchaîner, se félicite Stan Wawrinka. J’ai retrouvé avec cette demi-finale en Suède la confiance qui me manquait.»
Cette confiance derrière laquelle il courait depuis des mois. «J'ai perdu en début d'année des matches serrés en Amérique du Sud que j’aurais très bien pu gagner. Et cela aurait pu changer bien des choses», poursuit le Vaudois.
«Si j'arrête, il n'y aura pas de retour!»
Ses trois victoires à Stockholm lui ont permis de gagner 48 places à l’ATP. Aujourd’hui 169e, il veut très vite retrouver un classement qui doit lui permettre de jouer les tournois de son choix. «Je n’ai pas une wild card pour Paris-Bercy la semaine prochaine. J’en aurai une revanche pour l’ATP 250 de Belgrade», précise Stan Wawrinka.
Il sait aussi que les organisateurs de l’Open d’Australie lui donneront un sésame en sa qualité d’ancien vainqueur du tournoi si son classement ne lui ouvre pas les portes du tableau principal. «Mais il me faut vraiment un bon classement, insiste-il. Le but est de pousser au maximum pour refaire une année complète. Je n’ai pas de plan quant à mon avenir. Je veux profiter de chaque instant. Je sais aussi que si j’arrête, il n’y aura pas de retour!»
Cette semaine à Bâle, l’homme aux trois titres du Grand Chelem partage au sens propre l’affiche du tournoi avec Andrey Rublev, Casper Ruud et Holger Rune. «Cela ne me surprend pas vraiment. Si l’on regarde ma carrière..., sourit Stan Wawrinka. J’ai toujours donné le maximum pour devenir le meilleur joueur possible».
Les émotions vécues il y a deux ans dans la Halle St. Jacques avec sa victoire notamment sur Ruud sont encore dans toutes les mémoires. «Je n'avais jamais reçu un tel accueil dans un tournoi. Ce furent des moments exceptionnels, se souvient-il. J’avais établi une connexion incroyable avec le public.»
Un premier tour «compliqué»
Ce mercredi lors de son premier tour face à Adrian Mannarino (ATP 57), Stan Wawrinka fera tout pour connaître à nouveau une telle ivresse dans le temple de Roger Federer, lequel est devenu depuis deux ans persona non grata depuis sa dernière brouille avec le directeur du tournoi Roger Brennwald. «Je sais très bien ce que je dois faire sur le court pour vivre à nouveau de tels moments», assure le Vaudois.
Rassuré sur son niveau de jeu après sa victoire sur Andrey Rublev vendredi à Stockholm, il mordra dans son 17e... Swiss Indoors comme un mort de faim. «J’ai livré face à Rublev mon meilleur match de l’année. Il y avait la puissance et les frappes des deux côtés. Et aussi plus de questionnement entre les points, dit-il. Mais Mannarino, même si son année est difficile, a un style de jeu qui ne convient pas vraiment. En indoor, son service de gaucher est très gênant. Il est un joueur contre lequel il est difficile de manœuvrer.»
Un joueur, surtout, contre lequel Stan Wawrinka s’est incliné à trois reprises en trois rencontres...
Par Laurent Ducret