Laver Cup
"Le langage des signes? Nous l'avons rendu facile"

Chris Geiger, à Genève.

22.9.2019

Rafael Nadal a vécu une journée contrastée à la Laver Cup. L'Espagnol s'est dans un premier temps imposé en simple face à Milos Raonic (6-3 7-6), avant de s'incliner en double - en compagnie de Stefanos Tsitsipas - contre la paire Nick Kyrgios / Jack Sock (4-6 6-3 6/10). Le Majorquin s'est toutefois présenté enthousiaste en conférence de presse.

Stefanos Tsitsipas et Rafael Nadal n'ont pas toujours été sur la même longueur d'ondes samedi à Palexpo.
Stefanos Tsitsipas et Rafael Nadal n'ont pas toujours été sur la même longueur d'ondes samedi à Palexpo.
Keystone

Rafael Nadal, avez-vous finalement trouvé à un moyen de communiquer avec Stefanos Tsitsipas lors du double? Pour quelle raison n'avez pas su garder le momentum lors du super tie-break après avoir pourtant remporter la deuxième manche?

"Je crois que nous avons gardé le momentum. Honnêtement, je pense que nous étions proches. Même si le score était de 9-4 à un moment donné, entre le 4-4 et le 8-4, nous avons perdu 2-3 points qui auraient pu aller dans les deux sens. Je pense que nous avons joué avec la bonne intensité et la bonne énergie. Nous avons juste affronté deux bons joueurs qui voulaient eux aussi gagner. Kyrgios et Sock sont bons, talentueux et savent comment jouer en double. C'est tout. Quant au langage des signes avec Stefanos, nous l'avons finalement rendu facile."

Malgré la défaite et ces quelques incompréhensions, comment jugez-vous votre association avec Stefanos Tsitsipas?

"Je pense que nous avons joué un bon double. Pour moi, c'était un peu dur parce que je ne me souviens pas de la dernière fois où j'ai joué un double. Je ne suis pas autorisé à jouer plusieurs fois en double à cause de la tournée, de mes objectifs personnels, de mon corps... J'essaie donc juste d'être prêt lorsque je dois jouer un double. C'est d'ailleurs quelque chose que j'aime beaucoup. Avec Stefanos, c'était une grande expérience. Nous avons eu beaucoup d'énergie positive. Nous nous sommes bien amusés, malgré la défaite. Comme je l'ai déjà dit, nous avons joué contre de grands joueurs."

Roger Federer a souligné que vos conseils lui ont sauvé sa journée. Lors de votre simple, c'est lui qui vous a coaché. Que pensez-vous de ce genre de situation visible uniquement à la Laver Cup?

"Tout le monde s'entraide, tous les joueurs s'aident d'une certaine façon. Nous avons bien-sûr une bonne relation avec Roger. Nous nous connaissons très bien. Après tous les matches que nous avons joués l'un contre l'autre, nous savons ce que nous pouvons faire ou pas. Alors, parfois, nous avons une idée de choses à améliorer afin de changer la dynamique du match. C'est bon d'être entouré de cette formidable équipe. J'en profite."

Vendredi, en compagnie de Roger Federer, vous aviez également coaché Fabio Fognini. A quel point appréciez-vous aider vos coéquipiers?

"J'aime ce sport en général, donc j'aime jouer et j'aime aider et être conseillé. Les gens savent que j'essaie toujours de mettre la plus grande intensité possible dans tout ce que j'entreprends. Je ne suis donc pas ici uniquement pour jouer au tennis. Je suis ici pour aider l'équipe dans tous les domaines. Pendant les matches, il se passe beaucoup de choses. Avec l'excitation, je veux aider et dire ce que je vois depuis l'extérieur du court. Ça peut peut-être aider, peut-être pas. Peut-être que ça peut aussi créer de la confusion. Mais je fais ce que je pense être le mieux pour l'équipe. Mes coéquipiers font d'ailleurs pareil. C'est pourquoi je pense que nous avons un grand esprit d'équipe. En tout cas, je prends beaucoup de plaisir à jouer cette compétition."

Vous avez enchaîné un simple puis un double avec seulement une petite pause entre les deux rencontres. A quel point était-ce difficile de retourner sur le court pour le dernier match?

"Pour moi, personnellement, c'était mieux d'enchaîner que d'attendre 90 minutes. Pour le corps en général, il vaut mieux continuer que s'arrêter et se refroidir. Parfois, lorsqu'on veut rechauffer le corps, ce dernier ne se réchauffe plus (rires)."

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