Roland-Garros
Le public français? "Je leur ai manqué et c'est réciproque"

Barman Nicolas, Paris

26.5.2019

Accueilli sous les ovations du public parisien, Roger Federer a réussi une entrée en lice brillante sur le Court Philippe Chatrier. Sa victoire face à l'Italien Lorenzo Sonego (6-2 6-4 6-4) et des coups de raquettes dont lui seul a le secret ont donné le ton de cette quinzaine parisienne. Réactions du Maître en conférence de presse.

Federer: "Je ne cherche pas à éviter le combat endurant, c'est tout autre chose"
Federer: "Je ne cherche pas à éviter le combat endurant, c'est tout autre chose"
Keystone

 La durée du match et le scénario furent optimaux aujourd'hui. Est-ce une entrée en lice parfaite pour vous ?

"Je trouve que oui. Il y avait un peu de nérvosité car beaucoup de gens voulaient savoir forcément comment allait se passer mon retour à Paris. J'ai très bien débuté le match. Cela montre que la pression n'est pas un problème pour moi. En plus, j'ai deux semaines… euh... deux jours et demi de congé. Heureusement, pas deux semaines (rires). De ce côté-là, c'est idéal comme début de tournoi."

Qu'est-ce que vous avez ressenti aujourd'hui avec cet accueil que vous a réservé le public français ?

"Je n'avais pas lu les médias avant de venir à Paris mais j'ai senti que l'ambiance était différente qu'ailleurs. C'est un peu comme avant une finale, tu sens que c'est autre chose. J'ai manqué au public français et c'est réciproque. Ne plus avoir joué ici pendant des années a créé un certain buzz et je l'ai ressenti aujourd'hui. J'ai énormément apprécié et j'espère que ça continuera comme cela."

On a eu l'impression aujourd'hui que vous vouliez un peu raccourcir les points, ou jouer plus vers l’avant. Est-ce qu'on se trompe ?

"Il faut regarder l'adversaire. La plupart des joueurs aiment bien les classiques, les gammes et tout cela. Tout le monde arrive à frapper très fort aujourd'hui. C'est là qu'il faut décider. Est-ce que je vais lui proposer un match agréable en restant dans les gammes? Si je le fais, peut-être que je gagne mais en tout cas il va bien se sentir. Ou est-ce que je fais autre chose pour le rendre un peu mal à l'aise. Souvent c'est cela ma décision. En plus, j'ai plus de plaisir aussi de faire des amorties et des passings à la limite. Je ne cherche pas à éviter le combat endurant, c'est tout autre chose."

Avec tout ce que vous avez déjà réussi dans votre carrière, qu'est-ce qui vous motive encore ? Qu'est-ce qui vous pousse à continuer à vous battre, à gagner, à jouer dans un Grand Chelem, alors que vous pourriez faire des tas d'autres choses ?

"J'ai le sentiment que je pourrai faire ces 'autres choses' plus tard également. Si je ne les fais pas maintenant, je les ferai plus tard et ce n'est pas uniquement une question de motivation en Grand Chelem. J'aime beaucoup le circuit de l’ATP avec les 250, les 500, la Laver Cup, les matches de charité et toutes les exhibitions. On parle beaucoup de Grand Chelem, mais il n'y a pas que ça. La majorité de mes victoires viennent d'ailleurs."

"Et les voyages ne me détrangent pas. J'ai beaucoup d'amis un peu partout dans le monde et cela fait toujours plaisir de les revoir. C'est sympathique d'aller à droite ou à gauche revoir mes vieux amis que je ne vois peut-être qu'une à deux fois par an. Je suis très content d'être sur le circuit, ma famille adore cela également et ça m'aide aussi."

Place au «lucky loser» allemand

L'homme aux 20 titres du Grand Chelem se mesurera pour la première fois au «lucky loser» allemand Oscar Otte (ATP 145). Un 2ème tour qui ne devrait pas non plus s'avérer trop compliqué à négocier. "Je sais simplement qu'il est droitier et qu'il joue son revers à deux mains. Ça arrive de ne rien savoir d'un joueur. Mais j'ai du temps pour me préparer", a ainsi conclu le Bâlois.


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