La Laver Cup demeure la chasse gardée de la Team Europe. A Genève comme à Prague en 2017 et à Chicago l'an dernier, la formation de Björn Borg a battu la Team World de John McEnroe.
Le dos au mur après les deux défaites initiales concédées dimanche en double par la paire Roger Federer/Stefanos Tsitsipas et en simple par Dominic Thiem devant Taylor Fritz, le Team Europe a retourné a situation grâce aux succès de Roger Federer et d'Alexander Zvervev. Ce dernier a, comme à Chicago face à Kevin Anderson, marqué le point décisif. L'Allemand a battu 6-4 3-6 10/4 Milos Raonic.
Même si cette Laver Cup est encore trop jeune pour s'inscrire dans l'histoire du tennis comme l'est la Ryder Cup dans l'histoire du golf, l'édition genevoise a conforté le sentiment des observateurs présents à Prague et à Chicago. Les joueurs abordent les matches avec la même détermination qui peut les animer sur le Circuit officiel. «Chaque match est une finale», avouait ainsi Roger Federer samedi après son succès devant Nick Kyrgios obtenu dans une ambiance extraordinaire, unique aussi.
Ainsi, Roger Federer a livré deux performances de choix pour battre Kyrgios samedi et pour maintenir son équipe en vie contre John Isner dimanche. Affaibli par le forfait de Rafael Nadal qui a renoncé à s'aligner dimanche en raison d'une inflammation à son poignet gauche, le Team Europe a finalement conservé son bien grâce aussi à la maîtrise nerveuse témoignée par Alexander Zverev dans le super tie-break du simple décisif.
Dans la ville qui l'a vu remporter son seul tournoi de l'année, l'Allemand a très vite cerné les limites de Milos Raonic dans ce jeu décisif remporté 10/4 pour conclure victorieusement la remontada du Team Europe. Et qui sait que cette nouvelle victoire dans le dernier simple de la Laver Cup n'agira pas comme un électrochoc pour un joueur à la peine cette année...
Dans un Palexpo qui aura accueilli plus de 50'000 spectateurs sur l'ensemble du week-end, la Laver Cup a rencontré un nouveau succès populaire. Elle le doit bien sûr au charisme de Roger Federer et de Rafael Nadal mais aussi à la promesse – tenue – d'assister à des grands matches.
Même si elle était bien inférieure sur le papier, l'équipe du Team World a, ainsi, témoigné d'une réelle bravoure à l'image de Jack Sock qui aura remporté six points lors de ces trois jours. Seulement, la condition incertaine de Milos Raonic, qui n'avait plus joué depuis le Masters 1000 de Montréal, au début du mois d'août a pesé très lourd dans la balance. Beaucoup trop lourd en fait.