Ladies Open
L'une des périodes les plus sombres pour Bacsinszky

ATS

17.7.2019

Faut-il s'inquiéter pour Timea Bacsinszky ? Battue d'entrée de jeu au Ladies Open de Lausanne, la Vaudoise est en crise de confiance.

Timea Bacsinszky est actuellement en crise de confiance.
Timea Bacsinszky est actuellement en crise de confiance.
Keystone

Concédée devant Jil Teichmann, cette quatrième défaite de rang après celles d'Eastbourne, de Wimbledon et de Contrexéville suscite bien des interrogations. A 30 ans, elle traverse l'une des périodes les plus sombres de sa carrière.

Même si elle affirme avec force, comme son proche entourage d'ailleurs, qu'elle reste pleinement motivée pour son sport – «la flamme est toujours là», dit-elle -, la réalité des chiffres démontre bien que les étoiles ne sont plus du tout ajustées.

Depuis le début de l'année, elle n'a, ainsi, enlevé qu'un seul des huit jeux décisifs qu'elle a joués. Par ailleurs, elle a perdu ses six derniers matches qui sont allés à la limite des trois sets. Cette fébrilité dans le «money time» ne pardonne pas dans un Circuit où les joueuses se tiennent de si près.

Une immense résilience

Timea Bacsinsky est revenue trop souvent de nulle part pour croire qu'elle ne surmontera pas cette crise. On rappellera qu'elle est restée entre juillet 2017 et septembre 2018 pendant quatorze mois à la recherche d'un simple match gagné sur le Circuit. Auparavant, elle avait su revenir encore plus forte après ses blessures à la cheville, au genou et à la main. Sa résilience est beaucoup trop grande pour affirmer sérieusement que sa carrière est derrière elle.

Il n'empêche que le temps presse. 84e joueuse mondiale aujourd'hui, Timea Bacsinszky devra bientôt défendre les points de sa demi-finale à Tianjin (110), de sa finale à Biarritz (70) et de sa victoire à Nantes (50). Si elle ne «claque» pas un gros résultat d'ici la fin de l'année, elle n'aura aucune chance d'être admise directement dans le tableau principal de l'Open d'Australie où elle a passé deux tours cette année.

Avant de songer à l'US Open où elle n'a gagné que trois matches depuis son seizième de finale de 2008 contre Dinara Safina sur le Arthur Ashe Stadium, Timea Bacsinszky mettra en principe le cap sur Palerme. Une douleur ressentie mercredi à l'entraînement pourrait toutefois remettre en question sa présence en Sicile.

Si elle est apte à disputer ce tournoi dont la tête d'affiche est le no 5 mondiale Kiki Bertens, Timea Bacsinszky cherchera bien sûr à mettre un terme à cette spirale de défaites, à gagner à nouveau les «big points» pour refaire le plein de confiance.

Revenir à ses fondamentaux

Mardi face à Jil Teichmann, Timea Bacsinszky a cherché à frapper un maximum de coups droits. «Depuis mes blessures au genou et à la main, j'ai eu tendance à trop jouer en slice sur mon coup droit, souligne-t-elle. Avec mon coach Erfan Djahangiri, nous avons pris le parti de ne plus abuser du slice.» Seulement, cette prise de risque l'a conduite face à Jil Teichmann à commettre beaucoup trop d'erreurs.

Actuellement, elle ne possède plus cette marge de sécurité qui faisait, sur terre battue, sa grande force pour se hisser – il ne faut pas l'oublier – à deux reprises dans le dernier carré de Roland-Garros. A Lausanne, le déchet qu'elle a accusé fut abyssal. Comme une équipe de football en panne de résultats, elle se doit de revenir à ses fondamentaux. A redevenir cette joueuse qui sait forcer l'adversaire à frapper le coup de trop.

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