Quatorzième joueur français à disputer les demi-finales d'un tournoi du Grand Chelem de l'ère Open, Lucas Pouille renversera-t-il la table vendredi ? Le protégé d'Améie Mauresmo défiera Novak Djokovic avec l'intime conviction que ses chances sont réelles.
Victorieux de Milos Raonic en quatre sets - 7-6 6-3 6-7 6-4 - d'une rencontre qu'il a presque dominée de la tête et des épaules, Lucas Pouille veut croire qu'il peut écrire l'histoire. Qu'il peut marcher sur les traces de Jo-Wilfried Tsonga, auteur d'une véritable démonstration contre Rafael Nadal dans une demi-finale de l'Open d'Australie 2008 qui était déjà si déséquilibrée sur le papier. Vendredi, elle opposera un joueur qui n'avait pas encore gagné un seul match à Melbourne en quatre participations contre le no 1 mondial qui a déjà enlevé à six reprises cet Open d'Australie.
Affûté comme jamais - il a perdu près de cinq kilos - et remis sur le droit chemin par Amélie Mauresmo après avoir connu un véritable "burn out" l'an dernier, Lucas Pouille a retrouvé ce punch qui lui avait notamment permis de battre Rafael Nadal à l'US Open 2016. Sa lecture du jeu et son pouvoir d'accélération ont fait merveille face à Raonic. Vendredi, il tentera de gagner le plus de points possible en trois ou cinq frappes. Mais face à lui se dressera sur sa route en la personne de Novak Djokovic un relanceur et un contreur d'une autre trempe que le Canadien.