Rafael Nadal peut savourer sa revanche ! Il a battu Nick Kyrgios, sans doute le joueur qu'il porte le moins dans son – immense – coeur, dans un deuxième tour de Wimbledon qui sentait le piège.
Le Majorquin s'est imposé en quatre sets, 6-3 3-6 7-6 (7/5) 7-6 (7/4), après 3h03 de match et après une poignée de main qui apportera sa contribution à la lutte contre le réchauffement climatique. Malgré ses 29 aces, ses fulgurances et ses deux points gagnés sur des services à la cuillère, l'Australien n'a pas été en mesure de rééditer ses succès de Wimbledon 2014 et d'Acapulco 2019. Il a été beaucouo trop «tendre» dans les jeux décisifs des deux derniers sets face à un Nadal qui avait revêtu l'habit du guerrier impitoyable qu'il est la plupart du temps.
Samedi, Rafael Nadal rencontrera un autre joueur capable d'armer près de 30 aces. Il sera opposé à Jo-Wilfried Tsonga qui demeure, malgré le temps qui passe et les blessures qui l'usent, un homme dangereux sur gazon.
Marquée par les adieux à la compétition de Marcos Baghdatis, battu en trois sets par l'épatant italien Matteo Berrettini, et par les éliminations de John Isner, à court de forme après sa fracture de fatigue contractée lors de sa finale de Miami contre Roger Federer, et de Marin Cilic, qui n'est plus qu'une ombre, cette quatrième journée a vu surtout la tenante du titre au tapis. Angelique Kerber s'est inclinée 2-6 6-2 6-1 devant la lucky loser américaine Lauren Davis. L'Allemande a littéralement renoncé au combat dans le troisième set. A nouveau paralysée par les émotions, l'Allemande a fait peine à voir. «Ce n'était pas mon jour, avoue-t-elle. Je n'avais aucune énergie. J'ignore pourquoi...»