Il faudra à la Suisse un Henri Laaksonen performant pour remporter le barrage de Coupe Davis contre la Slovaquie ce week-end à Bratislava. Un barrage qui ouvre les portes du tour de qualification pour l'édition 2020 ou celles d'une relégation en 2e division.
Techniquement, Laaksonen (ATP 110) est le deuxième meilleur joueur retenu ce week-end derrière le leader slovaque Martin Klizan (ATP 90). Mais, on le sait, le Schaffhousois est capable dans un bon jour de battre des adversaires mieux classés que lui tout comme, dans ses mauvais jours, de perdre contre a priori plus faible.
«Le fait est que nous sommes dans la peau des outsiders, tonne le capitaine Severin Lüthi. Le côté positif de tout cela, c'est que nous avons peu à perdre et beaucoup à gagner.»
En l'absence de ses deux monstres Roger Federer et Stan Wawrinka, la Suisse n'aura vraiment pas les faveurs du pronostic, même face à une Slovaquie qui n'a rien d'effrayant. Seulement, pour se dresser devant Andrej Martin (ATP 115), Norbert Gombos (ATP 117), Filip Polasek (sans classement en simple mais ATP 30 en double), Igor Zelenay (sans classement en simple mais ATP 66 en double), Severin Lüthi doit faire avec les moyens du bord.
Ainsi le capitaine alignera-t-il Sandro Ehrat (ATP 286), lequel ouvrira le bal vendredi à 17h00 contre Klizan. Laaksonen suivra face à Andrej Martin avant d'être lancé dans le double samedi au côté de Marc-Andrea Hüsler (ATP 287). Les jeunes et inexpérimentés Damien Wenger (ATP 915) et Jérôme Kym (ATP 1234) complètent le groupe. «Dans mon esprit les trois premiers étaient clairs, explique Severin Lüthi. La convocation de Damien tient au fait qu'il a montré de jolis progrès ces derniers temps et qu'il a affiché de bons résultats. De son côté, Jérôme avait très bien joué pour ses débuts contre la Russie.»
Pour le Neuvevillois de 19 ans, ancien 24e au classement mondial des juniors, il s'agit d'une première convocation. Pour l'Argovien de... 16 ans, il s'agit de retrouvailles, lui qui avait été bluffant d'insouciance (et de talent) en remportant le double avec Laaksonen en février face aux Russes.
L'équipe qui remportera ce barrage sera en lice en février 2020 dans le seul et unique tour de qualification donnant accès au tournoi final de cette Coupe Davis reformatée. Le perdant, lui, devra militer en 2e division, dans la zone Europe/Afrique. Une relégation qui pend clairement au nez de la Suisse, laquelle n'a gagné qu'une seule rencontre sur les cinq disputées après le sacre historique de 2014.
Pire encore, Severin Lüthi et ses joueurs restent sur trois revers depuis qu'ils étaient venus à bout de l'Ouzbékistan dans le barrage de 2016: contre le Kazakhstan et la Suède en 2018 et la Russie en début d'année.
