Lauréate des deux dernières levées du Grand Chelem, Naomi Osaka a frisé la correctionnelle au 1er tour à Roland-Garros. Fatiguée après un duel acharné, la Japonaise a tenté d'expliquer, en conférence de presse, sa manière de résonner sur le court... Le mathématicien John Venn a dû se retourner dans sa tombe!
La Japonaise s'est retrouvée à deux points de la défaite face à Anna Karolina Schmiedlova (WTA 90), battue 0-6 7-6 (7/4) 6-1. Programmée sur le Court Philippe Chatrier juste après l'inattendu match-marathon d'Alexander Zverev, Naomi Osaka a visiblement mal géré la longue attente.
La Japonaise s'est pourtant parfaitement reprise après un premier set très difficile. "C'est le set qui m'a rendue la plus nerveuse de toute ma vie", a déclaré la Japonaise en conférence de presse. "Je n'arrivais pas à rentrer les balles. D'habitude, je reste calme mais là non. J'avais l'impression que je devais reprendre mes esprits pendant tout le match."
"Je viens d'apprendre à le faire aujourd'hui"
Alors qu'elle menait 3-0 dans la deuxième manche, Anna Karolina Schmiedlova a recollé à 3-3, et a servi deux fois pour le gain du match. A 6-5, elle fut même à cinq reprises à deux points de l'exploit. Mais la Slovaque a manqué son affaire au moment de conclure: auteure de seulement 5 fautes directes jusqu'à 6-0 6-5, elle en a commis 5 dans les deux derniers jeux du deuxième set...
Naomi Osaka a ensuite survolé les débats dans la manche décisive. "C'est un de ces matches où vous ne jouez pas bien mais il faut trouver un moyen de gagner. Je viens d'apprendre à le faire aujourd'hui", a expliqué la no 1 mondiale.
Le diagramme de Venn s'invite à Roland Garros
Fatiguée, la Japonaise a encore tenté d'expliquer sa manière de penser sur le court. Voici la leçon de "tennis-mathématique" de la professeure Osaka:
"Quand je ne suis pas stressée et que tout fonctionne bien, j’essaie d'être rationnelle sur le court. En fait, je pense en pourcentage. Par exemple, à égalité, je sers à l'intérieur 70% du temps. Mais, les 30%, ce sont la clé. Rationnellement, tout le monde choisirait 70%. Mais non, moi je choisi les 30%. Ce n'est pas drôle, peut-être que j'ai mal raconté mon histoire, mais ce n’est pas grave. Vous savez, vous connaissez tous le diagramme de Venn avec les chevauchements, c'est ainsi que je fonctionne pendant les matches", a essayé de symboliser la Japonaise, avec un petit rictus qui en disait long sur cette explication hors norme.
"Je suis désolée, je suis fatiguée", a alors lancé Osaka sous les rigolades de la salle de presse. On espère que son deuxième tour face à l'ancienne numéro 1 mondiale Victoria Azarenka sera matématiquement jouable.
