Coup de tonnerre au Geneva Open. Exempté de 1er tour, Stan Wawrinka s'est incliné d'entrée face à Damir Dzumhur (3-6 6-3 6-4). Le Vaudois s'est toutefois voulu rassurant en conférence de presse d'après-match.
Stan Wawrinka, comment expliquez-vous cette défaite? Vous aviez pourtant bien commencé...
"Oui, mais ça ne s'est pas bien terminé. C'était une rencontre difficile. C'est typiquement le genre de match que je perds encore, alors que je joue bien et que je me déplace bien. Je frappe peut-être trop et je ne joue pas assez simple."
Est-ce que cette défaite vous inquiète à ce stade de la saison?
"Non, pas du tout. Ce revers ne me fait pas plaisir et résume mes derniers mois. Il me faut de petites victoires pour m'apporter de la confiance. C'est une défaite qui peut arriver. Je sais exactement ce qu'il s'est passé et pourquoi j'ai perdu. Ce qui me frustre aujourd'hui (ndlr: mercredi), c'est de ne pas pouvoir rejouer demain (ndlr: jeudi) devant ce public."
Justement, quelle sensation vous procure ce genre d'atmosphère?
"L'ambiance est incroyable. L'unique raison pour laquelle je joue ici cette semaine est de pouvoir évoluer devant mes supporters. Le sentiment que j'ai lorsque je rentre sur le court est incroyable et fantastique. Je sens qu'ils me soutiennent, qu'ils essaient de m'aider. Ce support est incroyable pour un joueur de tennis."
Cela n'a malheureusement pas suffi. Lorsque vous étiez en difficulté dans les 2e et 3e sets, n'aurait-il pas été plus judicieux d'assurer vos coups?
"Si j'assure les coups, c'est mon adversaire qui fait les coups gagnants. Je ne peux pas juste assurer des points. Si c'était le cas, je ferais cela tout le match et je gagnerais 6-0 6-0. Je ne joue pas contre un nul, il faut être clair. Tous les joueurs sont d'une grande qualité, je ne peux pas assurer un match à ce niveau-là. Il est clair que j'ai fait des fautes dans des moments importants. La question est de savoir pourquoi. A un moment donné, j'ai tenté de mettre davantage la balle dans le terrain, mais ça n'a pas marché. Il faut désormais que je passe à autre chose."
Que devrez-vous donc améliorer si vous entendez rebondir?
"A ce stade de ma carrière, je sais exactement pourquoi je perds ces petits matches et pour quelle raison je commets la faute lors des moments chauds. Je travaille pour que ça change rapidement, je sais que je vais y arriver. Lorsque je commence à hésiter sur un coup droit facile, si je dois le croiser ou le mettre long de ligne, c'est déjà trop tard. Le point est déjà perdu. Ce sont ces petits moments d'hésitation qui font passer mon niveau de très bon à moyen. C'est donc une question de confiance, de mental. Il faut que je retrouve cette habitude à gagner les matches, à moins réfléchir."
Du coup, où vous situez-vous par rapport à votre meilleur niveau?
"C'est difficile à dire, mais je sais exactement où j'en suis et ce que j'ai fait durant ma carrière. J'essaie toujours d'assembler les pièces du puzzle. C'est seulement de cette manière que j'ai pu atteindre mon meilleur niveau dans le passé et que j'ai pu gagner des titres du Grand Chelem. Je sens que je fais les bonnes choses. J'espère pouvoir rejouer mon meilleur tennis prochainement et réussir à nouveau à gagner ce genre de match."
Quel est votre programme entre aujourd'hui et votre entrée en lice à Paris?
"Je pars dès demain (ndlr: jeudi) à Paris. Je pourrai m'entraîner là-bas afin d'être prêt pour mon premier match. Comme je l'avais dit avant le tournoi, même si je perdais aujourd'hui, je n'allais pas tout remettre en question. Je sais que je joue bien actuellement. Je dois simplement continuer à aller de l'avant et essayer de trouver rapidement la solution pour ce type de match."