"Cette victoire est une très grande victoire !" Même si elle reconnaît à demi-mot que Daria Kasatkina l'a bien aidée, Timea Bacsinszky ne cache pas son bonheur à Melbourne.
Victorieuse 6-3 6-0 de la joueuse de Togliatti, la Vaudoise a signé mardi son premier succès sur une membre du top ten depuis mai 2017 où elle avait battu Garbine Muguruza à Madrid. Une Garbine Muguruza qu'elle pourrait retrouver d'ailleurs samedi à Melbourne Park en seizième de finale. A moins que le coquin de sort ne lui offre une rencontre contre la Britannique Johanna Konta qui est désormais entraînée par son ancien coach Dimitri Zavialoff.
A nouveau contre une fille de la Volga
Ce premier tour enlevé face à la tête de série no 10 ouvre dans un premier temps joliment le tableau de Timea Bacsinszky. Ainsi jeudi, elle affrontera avec Natalia Vikhlyantseva (WTA 134) une autre joueuse russe née au bord de la Volga, à Volgograd en l'occurrence, mais bien moins dangereuse - en tout cas sur le papier - que Daria Kasatkina.
Si l'honnêteté commande de préciser que Timea Bacsinszky n'aurait pas été la seule joueuse à battre Daria Kasatkina mardi à Melbourne tant la Russe semble aujourd'hui désemparée, il serait bien absurde de ne pas bien mesurer la portée de cette victoire. Elle récompense une joueuse qui est en passe de réussir un retour au premier après une blessure à la main qui fut très longue à guérir. Incapable de gagner un seul match sur le Circuit pendant quatorze mois, Timea Bacsinszky avoue qu'elle fut à deux doigts de jeter l'éponge en septembre dernier au soir de sa défaite face à la Valaisanne Ylena In-Albon au tournoi ITF de Montreux. "Je ne remercierai jamais assez les gens qui ont cru en moi", insiste-t-elle.
«Je savais qu'elle allait se crisper»
"J'ai toujours eu ce rêve en moi de revenir, poursuit-elle. Il m'a toujours habité. C'est pourquoi je ressens aujourd'hui une immense fierté après cette victoire." Une victoire acquise à l'issue d'une partie au scénario déroutant. La Vaudois a commencé, en effet, à perdre les trois premiers jeux de la partie avant d'en aligner douze de suite pour conclure en moins d'une heure. "A 3-0 pour Kasatkina, je n'étais pas inquiète, souligne-t-elle. Je savais qu'elle allait se crisper." Mais à ce point ?