Stan Wawrinka effectuera son entrée en lice au Geneva Open mercredi face à Damir Dzumhur ou Feliciano Lopez. Le Vaudois a tenu une conférence de presse ce lundi au Parc des Eaux-Vives pour faire le point.
Stan Wawrinka, qu'est-ce qui vous a poussé à demander une wild card pour ce Geneva Open?
"Je sais qu'actuellement je m'entraîne bien et que je joue bien, comme à Madrid. Après avoir perdu tôt à Rome face à Goffin (ndlr: en 32e de finale), j'avais encore envie de jouer et il était clair dans ma tête que j'allais demander une wild card. Je me sens bien tant physiquement que tennistiquement, il était donc important pour moi de pouvoir jouer des matches et des tournois. Je n'avais pas très envie de repartir sur une période d'entraînement alors que je peux jouer un tournoi que j'ai gagné deux fois, que j'apprécie beaucoup, devant un public toujours présent."
Vous évoquez justement votre revers face au Belge (6-4 0-6 2-6). Avez-vous pu identifier ce qui n'a pas fonctionné?
"C'était un jour sans, ce sont des choses qui arrivent. Malheureusement, ça s'est soldé sur une défaite. Il y a effectivement eu une grosse différence au niveau de mon jeu entre la première manche et les deux sets suivants. Mais il s'agit purement d'un revers tennistique. Je n'ai pas bien géré certaines choses durant le match, que ce soit au niveau du tennis, du physique ou du mental. Cette défaite n'affecte pas ma confiance et ne remet pas en question ce que j'ai fait cette saison. C'est pourquoi j'ai réussi à vite passer à autre chose. Je suis content d'être ici et de pouvoir, je l'espère, enchaîner des matches."
Vous avez vécu un changement majeur dans votre vie privée dernièrement. Est-ce que ce changement a eu un impact sur votre tennis?
"J'en ai vécu plusieurs dans ma carrière (rires)... Il est vrai que je gère les choses différemment qu'il y a dix ans. J'ai évolué, je suis désormais plutôt sur la fin de ma carrière, je reviens également d'une grosse blessure: j'arrive donc plus à faire la part des choses. Il n'y a pas que la vie personnelle qui peut affecter mon tennis et ce qu'il se passe sur le terrain, mais beaucoup d'autres critères. J'ai gagné trois titres du Grand Chelem et remporté bien plus de titres qu'espérés... J'ai donc dû gérer durant ma carrière davantage de choses que simplement ma vie privée."
Vous dites être sur votre fin de carrière. Est-ce que vous y pensez?
"Non, je suis très content de mon niveau de jeu depuis le début de l'année. J'espère encore pouvoir remonter au classement et remporter des titres. C'est mon but pour cette fin de saison. Cela passera par des entraînements poussés tous les jours, comme je l'ai toujours fait durant ma carrière. Je vais faire le maximum pour y arriver. Je ne sais pas si j'aurai les résultats rapidement, ou à long terme, ou pas du tout. Je suis revenu dans le top 30, c'est déjà un beau chemin. Mais avec la carrière que j'ai eu, il est vrai que j'en veux toujours plus."
Du coup, y a-t-il plus de pression sur vos épaules pour retrouver les sommets?
"Non, car j'ai déjà accompli beaucoup plus que j'aurais pu l'imaginer. J'ai pratiquement gagné tous les gros titres. J'aimerais encore aller le plus loin possible. Je fais ce qu'il faut, en-dehors de la compétition, pour y arriver."
Votre entrée en lice au Geneva Open est prévue mercredi face à Damir Dzumhur ou Feliciano Lopez. A quel type de match vous attendez-vous?
"Ce sont deux joueurs totalement opposés. C'est pourquoi il est difficile de se projeter, mais ce sera de toute manière très intéressant. Dzumhur sort des qualifications, il doit donc bien jouer. Quant à Lopez, j'attends de voir car il n'a pas beaucoup joué ces derniers temps."