Wimbledon
Roger Federer: "Je n'arrive pas à le croire"

ATS

14.7.2019 - 22:27

Battu dimanche à Wimbledon par Novak Djokovic au terme d'une finale épique, Roger Federer a confié «avoir manqué une incroyable opportunité» de remporter un 21e tournoi du Grand Chelem.

Federer espère pouvoir oublier très vite sa défaite dominicale
Federer espère pouvoir oublier très vite sa défaite dominicale
Source: KEYSTONE/AP AELTC POOL/JOE TOTH

A 8 jeux à 7 dans le cinquième set, vous gâchez deux balles de match. Comment l'avez-vous vécu?
«J'étais toujours heureux d'être à 8-8 puis à 9-9. On essaie de voir les aspects positifs, on essaie de prendre cela comme une bonne chose que le match ne soit pas encore terminé. Si j'avais pu choisir avant le match d'être à 9-9 dans la cinquième manche, ce n'aurait pas été une chose horrible. (...) Mais oui, c'était vraiment dur de manquer ces opportunités.»

Vous réussissez 14 points de plus que votre adversaire. Avez-vous été le meilleur joueur malgré la défaite?
«Ça n'a vraiment pas d'importance en fait. Je sais ce que j'ai bien fait, à quel point j'étais proche. Je n'ai pas besoin de ressentir ça. Je pense que je peux être heureux de ma performance.»

Rafael Nadal (18 titres majeurs) et Novak Djokovic (16) essaient de vous rattraper au nombre de victoires en Grand Chelem. Cela vous motive-t-il?
«C'était vraiment, vraiment un gros truc quand on était proches. (...) C'était énorme. C'est différent maintenant, naturellement, parce que cette course se situe ailleurs. Je prends la motivation de différents endroits, pas forcément parce que j'ai battu le record (réd: du plus grand nombre de titres en Grand Chelem). Si quelqu'un d'autre le fait, c'est super pour lui. (...) Je ne suis pas devenu joueur de tennis pour ça. (...) Il s'agit plutôt d'essayer de gagner Wimbledon, d'essayer d'avoir de bons échanges devant un public incroyable, sur le court central, contre des joueurs comme Novak, etc. C'est pour ça que je joue. (...) Je suis très satisfait de mon niveau de jeu aujourd'hui.»

Comment rebondir après une défaite comme celle-ci?
«Comme quand tu concèdes un break: tu encaisses et tu passes à autre chose. Tu essaies d'oublier, de tirer les bonnes choses du match. Il y en a des tonnes. Comme en 2008 (réd: finale perdue contre Nadal), j'y repense et je me dis: Ce n'était pas si mal, après tout. Pour l'instant, ça fait mal, comme toute défaite ici à Wimbledon. Je pense que c'est un état d'esprit. Je suis très doué pour passer à autre chose parce que je ne veux pas me déprimer en pensant à un match incroyable. (...) En fin de compte, cela n'a pas d'importance (réd: la physionomie du match). On peut se sentir plus déçu, triste ou plus en colère. Je ne sais pas ce que je ressens en ce moment. J'ai l'impression d'avoir manqué une incroyable opportunité. Je n'arrive pas à le croire.»

Pouvez-vous comparer la finale de 2008 à celle de 2019?
«Il y a bien sûr des similitudes. (...) Je suis le perdant les deux fois, c'est donc la seule similitude que je vois (sourire).»

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