Il vient de fêter ses 72 ans Arnold Schwarzenegger: «Par nature, je n’étais le meilleur en rien»

de Marlène von Arx

31.7.2019

Arnold Schwarzenegger au Comic Con 2019: il a gagné ce billet de 20 dollars lors d'un pari avec ses collègues de «Terminator: Dark Fate».
Arnold Schwarzenegger au Comic Con 2019: il a gagné ce billet de 20 dollars lors d'un pari avec ses collègues de «Terminator: Dark Fate».
Keystone

«I’ll be back again and again»: même si Arnold Schwarzenegger déplore la perte de ses muscles à l’occasion de son 72e anniversaire, il revient pourtant sur les écrans cet automne avec «Terminator: Dark Fate», aux côtés de Linda Hamilton pour la première fois depuis 1991. Le Terminator et ex-«Governator» évoque ses véritables forces, les plus grandes faiblesses de Donald Trump et ce qu’il pense du fait que Chris Pratt puisse bientôt faire de lui un grand-père.

Joyeux anniversaire, M. Schwarzenegger. Vous fêtez vos 72 ans. Comment vous sentez-vous?

Ah, vieillir, c’est bête. Je me demande parfois où est Mister Univers, capable de soulever plus de 300 kg. Même si je suis plus en forme que beaucoup de gens et même si je m’entraîne tous les jours, le corps a moins de testostérone et produit moins de muscle qu’auparavant. C’est prouvé. Et puis il y a ces petits problèmes de santé. Pour certains, c’est le dos ou le genou, pour moi, c’est le cœur, alors je dois faire attention. Mais je suis heureux de pouvoir encore faire du vélo et m’entraîner tous les jours au club de fitness.

Si ce ne sont pas les muscles, quelle est donc aujourd’hui votre plus grande force selon vous?

La force physique ne m’est encore jamais venue à l’esprit quand je pense à mes forces. Ce n’est qu’un sous-produit du bodybuilding. Tout ce que j’ai accompli est dû à ma volonté. Par nature, je n’étais le meilleur en rien. Je me suis entraîné plus que quiconque pour devenir le meilleur bodybuilder. Je ne suis pas non plus né acteur, mais j’ai tout fait pour le devenir. J’ai pris des cours d’art dramatique et des cours de langue pour me débarrasser de mon accent. Mais pour ces cours, je devrais demander à être remboursé. (rires)

«Nous proposons à nouveau des scènes d’action jamais vues auparavant.»

En automne, un nouveau «Terminator» sortira en salles 35 ans après l’original. Est-ce pour montrer aux gens que lui aussi a vieilli?

Non, ça se voyait déjà dans le dernier film. C’est déjà fait. Mais maintenant, James Cameron a de nouveau contribué à l’histoire et Linda Hamilton revient dans la partie. Ma critique par rapport au dernier «Terminator» porte sur les scènes d’action: tout le monde les avait déjà vues. Maintenant, nous proposons à nouveau des scènes d’action jamais vues auparavant. Nous allons une nouvelle fois innover.

Qu’avez-vous ressenti en revoyant Linda Hamilton dans le rôle de Sarah Connor?

C’était génial de la revoir. Elle est revenue parce que James Cameron a contribué à l’histoire. 28 ans sont passés depuis «Terminator 2», mais elle est toujours brutale à l’écran. Ses coachs la font courir pendant des heures sur la plage et porter des armes lourdes pendant de longues randonnées. Elle les a fortement impressionnés. Elle s’éclipse facilement dans son rôle, mais dans le même temps, c’est aussi un ange. Je l’apprécie vraiment.

«Il doit enfin se rendre compte qu’il n’est plus l’idiot new-yorkais à la tête d’un empire immobilier.»

Le président Donald Trump est manifestement une personne que vous portez moins dans votre cœur. En tant qu’immigré, que pensez-vous du fait qu’il veuille renvoyer des parlementaires américaines dans leur pays d’origine?

C’était juste stupide. Elles sont bien nées aux Etats-Unis, c’est leur pays. Cela illustre une fois de plus qu’il manque de qualités de leadership et qu’il ne maîtrise peut-être tout simplement pas le sujet; dans le cas contraire, il aurait pu contrer avec des arguments politiques. Trump doit enfin laisser Donald derrière lui – et resserrer la vis du président. Il doit enfin se rendre compte qu’il n’est plus l’idiot new-yorkais à la tête d’un empire immobilier.

Ne regrettez-vous pas de ne pas pouvoir briguer la plus haute fonction du pays, en tant qu’Américain naturalisé?

Je ne me plaindrai jamais de la seule chose que je ne peux pas faire en Amérique. Parce que tout ce que j’ai accompli, c’est grâce à l’Amérique – ma carrière de bodybuilder, l’argent, ma carrière dans le showbiz, la politique, ma famille, tout. Pour moi, c’est toujours le plus grand pays du monde et je fais tout pour que cela reste ainsi. Malheureusement, il manque actuellement de qualités de leadership. Nous venons de célébrer le 50e anniversaire de l'alunissage. Nous sommes allés sur la Lune parce que le président [John F.] Kennedy avait pour objectif d’être le numéro un. Imaginez que nous voulions être le numéro un de la protection du climat aujourd’hui, au lieu de dire que la Chine et la Russie ne font rien non plus. On entend des choses tellement stupides aujourd’hui. Les Etats-Unis n’ont plus la mentalité de chef de file.

«J’ai toujours aimé attirer l’attention.»

Vous êtes célèbre depuis plusieurs décennies. Quel est le plus gros inconvénient du fait d’être reconnu partout?

Je n’y vois aucun inconvénient. Il y a des célébrités qui se plaignent de ne plus avoir de vie privée. Mais je ne peux pas m’attendre à voir toutes ces files d’attente lorsqu’un de mes films est au cinéma ou à être élu gouverneur sans que personne ne me regarde quand je mange au restaurant. Ce n’est pas comme ça que ça marche. J’ai toujours aimé attirer l’attention. N’est-ce pas ce que nous voulons tous? De l’attention? J’en ai. Je n’ai pas besoin d’un psychiatre pour en avoir.

Revenons à vos souhaits pour votre anniversaire: avez-vous envie de devenir bientôt grand-père?

Vous voulez que Chris Pratt accélère? (rires) Je lui dirai. C’est un bon gars. Katherine sera vraisemblablement la première à avoir des enfants. Cela fait peu de temps qu’elle a épousé Chris. Pour les autres, je ne suis pas sûr, mais Katherine est préprogrammée pour fonder une famille. Cela arrivera en temps voulu. Il me tarde d’y être.

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