L'ancien joueur de handball et époux de la Princesse Cristina d'Espagne, Inaki Urdangarin, quitte le tribunal de Palma de Majorque, le 13 juin 2018 aux Baléares
Iñaki Urdangarin alors handballeur professionel, le 9 juin 1999, dans un match de Coupe du monde au Caire
La princesse Cristina de Bourbon et Iñaki Urdangarin lors de leur mariage à Barcelone, le 4 octobre 1997
Iñaki Urdangarin (D) au côté de la famille royale espagnole, le 12 octobre 2001 à Madrid
Espagne: Urdangarin, de gendre idéal à beau-frère maudit de la famille royale
L'ancien joueur de handball et époux de la Princesse Cristina d'Espagne, Inaki Urdangarin, quitte le tribunal de Palma de Majorque, le 13 juin 2018 aux Baléares
Iñaki Urdangarin alors handballeur professionel, le 9 juin 1999, dans un match de Coupe du monde au Caire
La princesse Cristina de Bourbon et Iñaki Urdangarin lors de leur mariage à Barcelone, le 4 octobre 1997
Iñaki Urdangarin (D) au côté de la famille royale espagnole, le 12 octobre 2001 à Madrid
Il fut longtemps "le gendre idéal" du roi Juan Carlos 1er. Mais l'ancien handballeur espagnol Iñaki Urdangarin, incarcéré lundi après sa condamnation pour détournement de fonds, est finalement devenu le beau-frère maudit de Felipe VI.
Le feuilleton judiciaire entamé au début des années 2010 pour le mari de l'infante Cristina s'est donc fini derrière les barreaux à la prison de Brieva non loin de Madrid après sa condamnation en appel mardi dernier à 5 ans et 10 mois de prison.
Avant cette affaire, Urdangarin avait été durant 14 ans membre de plein droit de la famille royale. Du 4 octobre 1997, jour de ses noces somptueuses avec Cristina de Bourbon, jusqu'au 12 décembre 2011, date à laquelle il a été déclaré persona non grata au palais, écarté pour conduite "non exemplaire"...
Après sa mise en cause judiciaire, c'est son jeune beau-frère, devenu le roi Felipe VI, qui lui retira finalement le titre de duc de Palma, reçu en cadeau le jour de son mariage.
Capitaine d'1,98 m
Né le 15 janvier 1968 au Pays basque (nord), Iñaki est l'avant-dernier de sept enfants, d'une famille discrète et appréciée.
Le père, ingénieur de l'industrie chimique puis banquier, est membre du Parti nationaliste basque (PNV), la mère, originaire de Belgique. Mais c'est en Catalogne qu'Iñaki passe son enfance et devient un sportif accompli.
"Je m'appelle Iñaki Urdangarin, j'ai 19 ans, je joue au FC Barcelone et cela fait 12 ans que je pratique le handball", dit-il, un peu timide, dans une vidéo de 1986.
Du haut de son 1,98 m, il devient le capitaine du FC Barcelone et de la sélection espagnole avec laquelle il conquiert deux médailles de bronze aux JO d'Atlanta et de Sydney.
En 1997, quand s'annonce son mariage surprise avec la fille du roi, le journal El Pais titre "le garçon parfait".
Au côté de sa princesse radieuse, l'élégant marié de 29 ans a encore un air juvénile. Et dans la cathédrale de Barcelone où se presse le gratin de l'aristocratie internationale, il adresse un clin d'oeil à Felipe, plus jeune que lui de quinze jours...
Folie des grandeurs
Le roi Juan Carlos s'entend très bien avec son gendre et en fait vite son "golden boy", selon Ana Romero, auteure d'un livre sur la fin de règne du souverain.
Et en 2008, la reine Sofia vante encore "un homme très bon", "attentionné, courtois, bien élevé", rapporte Pilar Urbano, écrivain spécialiste de la famille royale.
Mais, dans l'école de commerce de Barcelone où il est allé se former, Iñaki a fait une rencontre funeste: celle du professeur Diego Torres, qui deviendra son associé en affaires, pour le meilleur et pour le pire.
Tous deux ont été condamnés pour avoir détourné plusieurs millions d'euros de fonds publics via l'Institut Noos, une fondation théoriquement à but non lucratif dont Iñaki était président.
Comme pris d'une folie des grandeurs, il avait acheté en 2004, avec Cristina, un hôtel particulier à Barcelone pour 6 millions d'euros. Une résidence luxueuse que le couple a finalement dû revendre en 2015 pour payer sa caution judiciaire.
Quand le scandale couvait mais n'avait pas encore éclaté, la multinationale espagnole Telefonica avait opportunément embauché Urdangarin, avant de le muter en 2009 à Washington à la demande de son beau-père le roi.
Mais pourquoi diable, "lui qui avait tout", s'est-il aventuré dans des affaires présumées frauduleuses ?, s'est beaucoup demandé le pays ces dernières années.
"Certains disent qu'Iñaki voulait (...) avoir beaucoup de succès par lui-même et démontrer à la famille royale qu'il était un type comme il faut", selon Ana Romero.
Letizia d'Espagne
La reine Letizia le vendredi 9 mars lors d'un événement au Palais Royal de Madrid.
Depuis le 19 juin 2014, Letizia est officiellement reine d’Espagne - et divise la nation.
En novembre 2003, le prince héritier Felipe d’Espagne annonce ses fiançailles avec Letizia Ortiz Rocasolano. Une grande surprise pour de nombreux Espagnols: le couple a en effet gardé son amour secret jusque-là.
Les médias se montrent enthousiastes à l’idée de cette liaison - après tout, le prince vient de demander la main d’une journaliste de télévision.
Letizia est en passe de devenir la «parfaite reine contemporaine du 21e siècle» dit-on à l’époque, elle est «jeune, professionnelle, voyageuse, indépendante et possède une expérience personnelle et professionnelle qu’elle partage avec des millions de compatriotes».
Felipe et Letizia se marient à Madrid le 22 mai 2004. L’église catholique ne voit pas d’un trop mauvais œil le premier mariage de Letizia avec l’écrivain Alonso Guerrero: en 1998, elle était juste passée devant monsieur le maire.
Dès l’année suivante, la famille royale espagnole accueille une jeune princesse: le 31 octobre 2005, Letizia donne naissance à Leonor, héritière du trône.
Le 29 avril 2007, la petite Sofia vient agrandir la famille.
Une famille royale modèle – et pas seulement depuis l’accession au trône de Felipe en 2014.
Mais l’image médiatique de la reine Letizia change au fil des ans.
Même si avec Letizia, l’Espagne a incontestablement une jolie reine élégante, ...
... cette dernière est plutôt impopulaire. Principale critique: lors de ses apparitions en public, elle semble souvent austère et de mauvaise humeur.
Dans un livre paru en 2013, son cousin David Rocasolano la décrit même comme une femme «autoritaire» et «paranoïaque»».
Et puis, il y a ces rumeurs concernant une hypothétique anorexie, dont Letizia ne parvient pas à se défaire.
Si on la compare à Michelle Obama, elle aussi sportive, Letizia est mince comme un fil.
Mais il en faut plus à Letizia pour se laisser impressionner.
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