Annonce royale Un job à la cour: reine cherche majordome

Annette Birschel, dpa

13.2.2019

La reine Elizabeth II est actuellement à la recherche d’un majordome par le biais d’une annonce. Les autres familles royales recrutent elles aussi généralement leur personnel avec des offres d’emploi.
La reine Elizabeth II est actuellement à la recherche d’un majordome par le biais d’une annonce. Les autres familles royales recrutent elles aussi généralement leur personnel avec des offres d’emploi.

Les Windsor, la maison d’Orange-Nassau ou encore la famille royale norvégienne y ont recours. Ces familles recherchent toutes leur personnel de façon très ordinaire, en publiant des offres d’emploi en toute décontraction. Cependant, elles n’aiment pas vraiment parler du montant du salaire proposé.

Certaines aspirations de carrière resteront à jamais des rêves – c’est tout simplement une triste vérité. Devenir duchesse, princesse ou reine, par exemple. Après tout, tout le monde ne peut pas être Meghan Markle ou Máxima Zorreguieta. Mais la vie à la cour royale n’est pas nécessairement aussi insaisissable qu’une fée de Disney.

La reine britannique, par exemple, est justement à la recherche d’un majordome. Celui-ci doit être amical et serviable, avoir un véritable esprit d’équipe – comme l’indique l’offre d’emploi de la cour – et être «capable de communiquer avec toutes sortes de personnes» – du sommet à la base, pour ainsi dire. Tout cela semble assez décontracté. D’autres maisons royales publient également ce type d'offres d’emploi.

Des lieux de travail luxueux

Le roi Harald V de Norvège, par exemple, recherche du personnel d’entretien ou, pour dire les choses plus élégamment, des aides de maison. «Tu as de l’expérience dans l’entretien d’hôtels, de grandes maisons ou de bureaux?» C’est avec cette formule d’annonce habituelle en Scandinavie que la famille royale espère pourvoir les postes vacants d’ici le 1er mars. Les lieux de travail sont on ne peut plus luxueux: le palais royal d’Oslo ou «Skaugum», la résidence du prince héritier Haakon et de sa princesse Mette-Marit.

Une éducation spécifique ne semble pas nécessaire. Ce «husassistent» doit bien sûr savoir faire le ménage et disposer des fleurs. Le permis de conduire mais aussi des compétences en informatique sont souhaités. Et sinon? L’essentiel est d’être amical et flexible. Ah, il reste juste un petit détail. Pour travailler à la cour – quelle qu’elle soit –, la discrétion est de rigueur. Après tout, ces messieurs et ces dames n’ont probablement pas envie de lire dans les journaux des détails de leur vie intime.

Le couple royal néerlandais, Máxima et le roi Willem-Alexander, en visite à Pop Brixton.
Le couple royal néerlandais, Máxima et le roi Willem-Alexander, en visite à Pop Brixton.
Frank Augstein/PA Wire/dpa (Archivbild)

Aux Pays-Bas, la maison d’Orange-Nassau a des exigences plus élevées: un cocher était ainsi recherché pour les écuries royales. Ce dernier devait non seulement avoir d’excellentes manières, mais aussi maîtriser plusieurs langues étrangères – et bien sûr, il devait aussi savoir monter à cheval. La future opératrice téléphonique du palais de La Haye devait avoir de l’humour, ce qui, évidemment, n’est jamais une mauvaise chose.

Si vous rêvez d’une carrière royale, faites attention. Dame d’honneur, grand maître, maître de cérémonie, maréchal de cour, chambellan – en entendant ces termes, on s’imagine rapidement des contes de fées d’un passé lointain. Toutefois, ces postes ne sont généralement pas pourvus par le biais d’offres d’emploi ordinaires.

En outre, dans ce royaume des Pays-Bas autrement si décontracté, rien ne sort du palais. Pourtant, le roi Willem-Alexander vit parfaitement en accord avec son temps. Après avoir succédé au trône à sa mère Beatrix en 2013, il a modernisé la cour et engagé un rédacteur de discours ainsi qu’un directeur numérique.

Salaire: des familles royales plutôt discrètes

En matière d’argent, nombreuses sont les familles royales qui restent plutôt discrètes. La cour norvégienne, par exemple, ne dit rien sur le salaire des aides de maison recrutées. Celui-ci doit être négocié en fonction des qualifications et de l’expérience, est-il indiqué.

Il vaut mieux toutefois que la rémunération ne soit pas maigre. En effet, la discrétion a aussi un prix. La famille royale britannique, en particulier, sait par expérience que d’anciens majordomes ou gardes du corps ont pu arrondir leurs fins de mois auprès de médias intéressés par leurs révélations.

Et à quoi un majordome des Windsor peut-il s’attendre? Est-ce réellement un job de rêve? A Londres, où la vie est chère, le salaire proposé d’environ 23'000 euros (environ 26'000 francs) par an semble quelque peu maigre. Cependant, la nourriture et le logement sont inclus. C’est aussi un poste qui permet de se former de manière raffinée: «Si vous nous accompagnez sur notre parcours professionnel bien établi, nous vous aiderons à devenir un hôte expert et complet.» Waouh! Cela vous intéresse? Alors dépêchez-vous, la date limite d’envoi des candidatures est fixée au 17 février.

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