«Cet acharnement est terrifiant»Sandrine Kiberlain vole au secours d'Edouard Baer
Covermedia
4.6.2024
«J'aime trop Edouard pour le réduire à ce dont on l'accuse»: Sandrine Kiberlain ne veut pas mélanger les accusations d'agressions sexuelles contre l'acteur et l'ensemble du mouvement #MeToo.
Covermedia
04.06.2024, 12:49
04.06.2024, 13:01
Marc Schaller
Alors qu'elle s'exprimait dans La Tribune Dimanche sur les soubresauts causés par le mouvement #MeToo dans le cinéma français, l'actrice et réalisatrice a abordé brièvement le sujet des accusations portées récemment par six femmes contre l'animateur, acteur et réalisateur Edouard Baer.
Une enquête récente de Mediapart et Cheek fait état de ce qui pourrait être qualifié de comportements sexistes, de harcèlement et d'agression sexuelle. L'accusé a nié vigoureusement, tout en présentant des excuses à celles à qui son comportement aurait pu déplaire.
«La présomption d'innocence, ce n'est pas pour les chiens»
« J'aime trop Edouard pour le réduire à ce dont on l'accuse. Et même en parler, je trouve que c'est y accorder trop d'importance. Il a très bien su s'excuser lui-même, ce qu'il a dit est très parlant, il est intelligent », affirme Sandrine Kiberlain.
La comédienne, qui a 56 ans, a été plus diserte sur #MeToo. « Je trouve super que les langues se délient. C'est un miracle pour nos filles, pour nous. Je me sens évidemment très concernée, reconnaissante, envers les femmes qui ont eu le courage de témoigner. C'est une chance », assure-t-elle.
Toutefois, comme d'autres personnes, Sandrine Kiberlain redoute les effets pervers de la dénonciation médiatique. « Cet acharnement médiatique est terrifiant, il bousille des gens bien alors que la présomption d'innocence, ce n'est pas pour les chiens », rappelle-t-elle.