Interview Alex Goude: «Je suis encore un grand enfant»

De Caroline Libbrecht/AllTheContent

26.5.2020

Alex Goude anime «La Maison Lumni», programme ludo-éducatif pour les 8-12 ans.
Alex Goude anime «La Maison Lumni», programme ludo-éducatif pour les 8-12 ans.
France Télévisions

Alex Goude est en première ligne sur France Télévisions. Il anime «La Maison Lumni», programme ludo-éducatif pour les 8-12 ans. Il est aussi aux manettes de «Jouons à la Maison», jeu lancé sur France3

Vous avez beaucoup travaillé malgré le confinement…

Je suis très présent à la télévision, en effet. A vrai dire, je sors de chez moi, je monte dans une voiture. Direction le studio de télévision. Je croise peu de monde. A peine fini, je rentre chez moi, je mange et je dors.

«France Télévisions assure pleinement sa mission de service public»

Sur France Télévisions, comment est née l’idée de «La Maison Lumni» pour assurer la continuité de l’école à la maison, en cette période si particulière?

L’idée est née quelques jours avant le confinement. Tout s’est mis en place très rapidement, avec une grande réactivité. «La Maison Lumni» est diffusée à 10h sur France2, 11h sur France5, 16h30 sur France4. Ce programme s’adresse aux enfants de 8 à 12 ans, ainsi qu’à leurs parents. Les professeurs y trouvent leur compte, les élèves sont contents et les parents nous remercient. Les enfants peuvent ainsi regarder la télévision intelligemment. Et ce n’est pas tout! Sur France4, «les Cours Lumni» proposent des cours toute la journée, de 9h à 16h30, du CP à la terminale. France Télévisions assure pleinement sa mission de service public.

«Je suis encore un grand enfant, je joue aux jeux vidéo...»

Comment vous êtes-vous retrouvé aux manettes de «La Maison Lumni»?

Je suis encore un grand enfant, je joue aux jeux vidéo et je lis des bandes dessinés. Alors France Télévisions a pensé à moi. J’étais disponible et prêt à travailler, même si cela représente un risque en ce moment. Dans nos équipes, personne n’a été touché directement par le coronavirus, mais certains ont eu des personnes contaminées dans leur entourage familial. Du coup, ils ont dû se mettre à l’arrêt par précaution.

Le 18 avril, France3 a lancé «Jouons à la Maison». Quel est le principe de ce  jeu?

Le jeu a été lancé dans un délai record, en une semaine, sans publicité! Le programme a connu un bon démarrage. Les quatre participants jouent, en visioconférence, en étant confinés chez eux, installés dans leur canapé. Ils doivent répondre à des questions, en tentant de deviner les réponses les plus citées par un panel de Français. Ils peuvent gagner 4000 euros. L’ambiance est assez unique, car je suis tout seul dans mon décor, sur le plateau, sans public. Au final, le rapport créé avec les candidats est très sympa. 

«Comme beaucoup de parents divorcés, je ne vois pas mon fils en ce moment.»

Comment faites-vous pour continuer à communiquer avec Elliot, votre fils de 5 ans qui vit à 10 000 kilomètres, aux Etats-Unis, à Las Vegas, avec votre ex-mari?

Comme beaucoup de parents divorcés, je ne vois pas mon fils en ce moment. Cela fait seulement quelques semaines que je ne l’ai pas vu, mais j’ai déjà hâte de le retrouver! J’attends juste que les conditions nécessaires soient remplies. D’habitude, on se voit toutes les six semaines. Heureusement, je communique avec lui par appel vidéo tous les jours, mais c’est différent. Il regarde «la Maison Lumni» en replay, cela me motive beaucoup! Je suis rentré de Las Vegas début mars, juste avant le confinement en France. Tout était déjà fermé là-bas, les casinos, les hôtels… C’était fou!

«Je pense - et j’espère - que cet épisode nous servira.»

Qu’est-ce que cette pandémie va changer, selon vous?

Malgré le côté dramatique, je pense - et j’espère - que cet épisode nous servira. Cela nous fait réfléchir: on réalise la chance qu’on a d’être en bonne santé, avec notre famille, avec nos amis. Financièrement, le monde du spectacle va souffrir, ce qui me touche beaucoup. Je suis inquiet, comme tout le monde, mais je suis d’un naturel très positif. Je cherche toujours quelles leçons on peut tirer des épreuves de la vie.

Lauriane Gilliéron en images

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