Ses confidences Après la rue, Mallaury Nataf, déçue par son come-back à la TV?

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10.7.2019

Mallaury Nataf a-t-elle du mal à se remettre dans le bain après sa traversée du désert?
Mallaury Nataf a-t-elle du mal à se remettre dans le bain après sa traversée du désert?
Facebook / @MallauryNataf.fans

Après de longues années de galères, Mallaury Nataf amorce son grand retour sur le petit écran. Une chance pour la comédienne qui a vécu sans domicile pendant plusieurs années et ne voit plus ses enfants. Pourtant, sa récente arrivée dans «Les Mystères de l’amour» n’est pas aussi simple que prévu. Mallaury Nataf a-t-elle du mal à se remettre dans le bain après sa traversée du désert?

Après avoir connu le succès dans les années 1990 avec son rôle de Lola Garnier, rôle principal de la série «Le Miel et les Abeilles» sur TF1, Mallaury Nataf a vécu de nombreuses galères. Absence de contrats, rupture sentimentale, séparation d’avec ses enfants, difficultés financières… elle s’est aussi retrouvée sans logement. Aujourd’hui réintégrée au casting des «Mystères de l’amour» diffusé sur TMC, elle incarne de nouveau le rôle qui l’a rendue célèbre. Elle est Lola, une jeune femme que l’on retrouve plus de 20 ans plus tard, et qui a, elle aussi, beaucoup évolué. Une aubaine pour l’actrice qui a connu la désillusion, la misère et l’exclusion. Pourtant, dans une interview au «Parisien», Mallaury Nataf paraît mitigée, presque déçue par son come-back devant les caméras… Elle raconte aussi les drames qui lui ont forgé ce caractère dont elle fière.

Une nouvelle chance

Elle qui a connu la pire des traversées du désert aperçoit enfin l’oasis qu’elle a tant espérée. En 2012, alors qu’elle est au plus mal, son ancien producteur Jean-Luc Azoulay, attristé par la situation de celle qu’il considère comme «l’une de ses filles adoptives», essaie de la retrouver pour lui «venir en aide», en vain, se souvient-il dans une interview à « Téléstar» le 27 juin dernier. Mais à l’époque, la comédienne se méfie, et n’attrape pas cette main tendue. «J’ai vu cela de chez moi et j’ai trouvé qu’il abusait. Je me disais: “De quoi se mêle-t-il?”», avoue aujourd’hui Mallaury Nataf. Quelques mois plus tard, lassée des petits boulots avec lesquels elle jongle, la comédienne se décide enfin à recontacter son ex-producteur. «Oui, je l’ai rappelé. Et il m’a tout de suite proposé de tourner. J’ai compris que sa démarche était vraiment bienveillante», admet-elle. Celle qui a traversé bien des galères saisit enfin cette nouvelle chance qui lui est offerte.

Un retour en demi-teinte

Alors, comment vit-elle ce come-back? La comédienne de 47 ans paraît, dans un premier temps, presque déçue, lorsqu’elle confie au «Parisien»: «Ce n’est pas un plaisir, mais l’équipe et le tournage sont un plaisir. C’est très décontracté. Il n’y a rien de compliqué pour moi qui ait pris quatre ans de cours de théâtre et fait du théâtre tous les jours jusqu’en 2003». Une réponse assez floue qui laisse penser que Mallaury Nataf, qui a fait ses débuts il y a 25 ans dans la peau de Lola, doit progressivement retrouver ses marques. Elle joue désormais aux côtés des comédiens d’AB Productions, ceux-là mêmes qui l’ont entourée au commencement sur TF1 – Hélène Rollès («Hélène et les Garçons», notamment). Eprouve-t-elle des difficultés à se remettre en selle après une longue absence? Une déception face à un métier qui a bien changé? Mallaury ne précise pas les raisons de son insatisfaction.

«Je suis un peu spéciale»

«Des pensées qui s’entrechoquent, un débit rapide, un discours tranché »: notre confrère du «Parisien» qui l’a interviewée a rencontré une femme qui a beaucoup souffert, une mère séparée de ses enfants. Sans doute trop sensible et spontanée, la comédienne répond aux questions du tac au tac, sans calculs: «Je vais te dire toute la vérité, car j’ai décidé de dire la vérité le jour de la naissance de mon premier enfant», lance-t-elle. Car son passé, Mallaury Nataf en est fière: «J’ai fait des petits boulots (…) J’ai aussi fait plein de courts-métrages, des trucs underground, gothiques, bien barrés, dont un où je me suicide avec du vernis à ongles. Je suis un peu spéciale», raconte-t-elle, sans détours.

L’intervieweur, qui avait déjà essayé de recueillir son témoignage lorsqu’elle était SDF, lui rappelle l’anecdote. «Moi, je ne dis pas sans domicile fixe, mais nomade. Je suis descendante de tribus nomades de Judée (…) Oui, je t’avais envoyé promener. Je n’avais pas envie de parler. Je méditais, je fais de la méditation transcendantale depuis l’âge de 20 ans… J’ai passé trois ans et demi à marcher,(…) je marchais entre 10 et 15 heures par jour, je lisais quatre-cinq heures par jour les journaux. (…) J’ai tout lu, tout vu. Cela m’a refabriqué mes structures mentales», assure-t-elle encore.

«Je pleure beaucoup, des océans de larmes»

Si l’actrice a retrouvé un quotidien plus facile au sein d’une colocation et «arrive à vivre peu à peu normalement», elle n’a en revanche plus d’autorité parentale sur ses trois enfants; les deux aînés ayant coupé les ponts. «Je les ai eus au téléphone, ils s’en moquent. Notre amour était vraiment fusionnel et cet amour n’a pas tenu. (…) Cela me rend infiniment triste. Je pleure beaucoup, des océans de larmes», confesse-t-elle, très affectée. Avant de dédramatiser en imaginant des rôles qui lui apporteront de la joie: «J’ai très envie de comédie. Vu ce que je t’ai raconté, tu comprends que ça me ferait du bien de rigoler». Espérons que ce retour à la télévision lui soit bénéfique et qu’elle trouve enfin la sérénité à laquelle elle aspire depuis si longtemps.

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