«L'amour est dans le pré» CADASIL: Mathieu atteint d’une grave maladie

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19.10.2020

Mathieu a joué la transparence quant à sa maladie avec ses prétendants.
Mathieu a joué la transparence quant à sa maladie avec ses prétendants.
Cécile Rogue / M6

Eleveur de taureaux en Camargue, Mathieu a reçu ses prétendants chez lui, le 28 septembre. Pourtant, le jeune agriculteur a bien failli renoncer à sa participation quelques jours à peine avant les speed-datings.

Au cours d’une interview pour «Ouest France», Mathieu attendait avec impatience de rencontrer, lors des speed-datings, ses prétendants. Et lorsque le jour du choix est arrivé, ce sont Alexandre et Johnny qui ont été retenus par l'agriculteur pour continuer l'aventure. Mais à quelques semaines du tournage, le jeune homme a appris une très mauvaise nouvelle qui a bien failli le faire renoncer.

En mars 2018, Mathieu apprend qu’il a un risque sur deux d’être atteint par une grave maladie. Son compagnon de l’époque le quitte alors en expliquant qu’il «n’est pas capable de gérer la situation». Mathieu, poussé par sa maman, décide alors de tenter sa chance dans la saison 15 de «L’amour est dans le pré».

Le 13 mars 2020, au premier jour du confinement, ses médecins lui annoncent qu’il est effectivement atteint d’une grave maladie orpheline: «En avril, j’ai fait une grosse dépression, en mai, j’étais en colère et le 10 juin j’ai tourné le portrait. C’est le moment où je me suis révélé à nouveau, ça a été le point de départ de ma nouvelle vie. Je me rends compte que je n’aurais jamais participé à "L’amour est dans le pré" si je n’avais pas été malade. Paradoxalement, c’est finalement la prévision d’une mort plus rapide qui m’a apporté le plus grand des bonheurs.»

Une maladie génétique orpheline

Comme l’a révélé Mathieu dans son portrait, il est atteint de CADASIL (Sigle de Cerebral Autosomal Dominant Arteriopathy with Subcortical Infarcts and Leukoencephalopathy), une maladie génétique rare qui touche les vaisseaux sanguins du cerveau.

Due à la mutation d’un gène, la maladie ne se déclare aussi bien chez les hommes que chez les femmes entre 30 et 40 ans, et sa prévalence est estimée, dans le monde, à 1 personne sur 24 000.

Cette maladie est par ailleurs difficile à diagnostiquer car son tableau clinique est très variable. Dans la plupart des cas, elle se traduit par de violentes migraines, ces crises migraineuses se produisant 2 à 3 fois par semaine ou, au contraire, tous les 2 ou 3 ans. Bien souvent, la maladie est diagnostiquée après un AVC, l’accident vasculaire cérébral touchant 3 personnes atteintes de CADASIL sur 4, avant 50 ans.

Les malades présentent également de nombreux troubles cognitifs se traduisant notamment par un trouble bipolaire, différentes formes de dépression, des troubles de la mémoire, de la concentration et de l’attention, une perte de souplesse mentale, et des troubles moteurs de la marche et de l’équilibre. Il devient alors difficile pour eux de planifier, de prendre des initiatives ou d’organiser leurs vies quotidiennes.

L’évolution peut être plus ou moins rapide selon la sévérité des atteintes, mais, au-delà de 60 ans, les personnes atteintes de CADASIL, souffrent d’un déclin intellectuel et de perte d’autonomie prononcés.

A l’heure actuelle, il n’existe aucun traitement pour guérir ou prévenir le CADASIL. Seuls les symptômes sont traités lorsqu’ils apparaissent, pour améliorer la qualité de vie des malades.

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