Incohérences?«La Garçonne»: des internautes taclent la série événement
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2.9.2020
Dans «La Garçonne», Laura Smet se travestit en homme pour mener une enquête au sein de la police. Un scénario alléchant pour une série qui divise sur la toile. Mais qui a remporté un franc succès d'audience.
Ce 31 août, France Télévisions diffusait une nouvelle série, «La Garçonne». Laura Smet, fille du chanteur Johnny Hallyday et de l’actrice Nathalie Baye, y incarne une jeune femme qui se travestit en homme, qui prend l’identité de son frère et qui intègre la police pour mener une enquête. Cette fiction très attendue par les téléspectateurs n’a pas rencontré un franc succès. La déception est au rendez-vous pour certains spectateurs, face au montage, au scénario et au jeu des acteurs. Explications.
La fiction «La Garçonne» était très attendue par le public. Il faut dire que cette série était pleine de promesses. L’intrigue se déroule dans un Paris des années 20 et met en scène la belle Laura Smet. Celle-ci incarne Louise Kerlac, ambulancière pendant la Grande Guerre. La jeune femme rêve d’entrer dans la police criminelle, comme son père décédé et son frère Antoine. Cependant, elle se retrouve accusée d’un meurtre perpétré par des agents de l’Etat. Elle prend donc la décision de se travestir et de prendre l’identité de son frère pour mener l’enquête.
Bien que la photo séduise, le constat est presque unanime: la série présente de nombreux défauts. La journaliste Constance Jamet souligne: «Une belle idée #LaGarçonne dont on perçoit de suite les faiblesses narratives et budgétaires. La série souffre de n’avoir que six épisodes».
Le pari de #LaGarçonne sur @france2tv avec Laura Smet est osé. L'adrénaline du polar rend l'ensemble addictif mais la promesse de départ du changement d'identité, du Paris de l'entre deux guerre n'est pas tenue jusqu'au bout. https://t.co/Y83RTOaKzc via @TVMAG
Un autre spectateur se montre plus sévère: «#LaGarconne c’est très mauvais, mal écrit, on y croit pas… des faux raccords de partout! Mettre autant de fric là-dedans est une honte!».
Un vocabulaire trop actuel et des dialogues inaudibles
L’un des gros défauts de la série, selon les internautes, est le vocabulaire employé. Celui-ci est jugé incompatible avec la période choisie pour la fiction. C’est le constat fait par cet internaute: «Le langage n’est pas celui des années folles a priori», soutenu par un autre: «J’ai lâché l’affaire: en partie à cause des dialogues indigents».
#LaGarçonne J’ai lâché l’affaire : en partie à cause des dialogues indigents. Laura Smet est omniprésente et arrive malgré tout à tirer son épingle du jeu, peut-être parce qu’on est un peu hypnotisé par sa ressemblance avec son père. Dommage car la reconstitution était soignée.
Ce décalage est également souligné dans un article publié par «Le Monde» intitulé «"La Garçonne": années folles et confusion des genres».
Le langage n'est pas celui des années folles a priori. 😆Catastrophique. Chapeau au scénariste qui « s'en ballec » (j'ai bon espoir d'entendre cette expression dans un épisode 🤞). On se demande combien a coûté cette « œuvre télévisuelle ». #LaGarconne
Autre point négatif souvent cité par les téléspectateurs: les dialogues sont inaudibles. «Télé-Loisirs» relaye d’ailleurs un tweet à ce sujet: «J’ai vraiment du mal à suivre les dialogues, j’entends rien et les voix sont comme étouffées. C’est normal? Alors que la musique est claire».
Un manque cruel de réalisme?
Dernier point et pas des moindres, les internautes ont à plusieurs reprises souligné le manque de réalisme de la série. Pour beaucoup, Laura Smet ne ressemble pas à un homme et la crédibilité de son personnage est très faible. Marion Olité de Konbini résume la situation: «Le perso de Laura Smet vient de résumer ce que je pense de la série: «Nan mais c’est pas possible, ça tient pas debout!». Dommage, j’avais envie d’y croire. #LaGarçonne».
Le perso de Laura Smet vient de résumer ce que je pense de la série : « Nan mais c’est pas possible, ça tient pas debout ! ». Dommage, j’avais envie d’y croire. #LaGarçonne
Dans sa critique, le quotidien «Ouest-France» parle d’un travestissement manqué même s’il met en avant une reconstitution réussie.
Quatre épisodes à venir
La série se compose de 6 épisodes. Lors de la diffusion des deux premiers, la fiction est arrivée en tête des audiences avec 19,5% des parts, en rassemblant 4,3 millions de téléspectateurs. Peut-être que la suite de la diffusion sera plus appréciée des commentateurs…