Interview Sandrine Arcizet: «J'avais une insuffisance cardiaque»

de Caroline Libbrecht / AllTheContent

13.4.2021

Sur C8, Sandrine Arcizet incarne le «feel-good»! Coach dans «Gym Direct», présentatrice des «Animaux de la 8» et chroniqueuse auprès de William Leymergie, elle défend ses deux passions: le sport et les animaux... Portrait d'une hyperactive au grand coeur.

Sur C8, Sandrine Arcizet incarne le «feel-good»! 
Sur C8, Sandrine Arcizet incarne le «feel-good»! 
Pierre-Olivier/C8

de Caroline Libbrecht / AllTheContent

13.4.2021

Comment êtes-vous entrée chez Direct8 (qui est devenue ensuite D8 avant d’être renommée C8)?

Cela a commencé tout simplement par un casting, en 2005. A l’époque, j’étais dans le circuit du sport; j’étais coach sportive en salle et chez les particuliers. Vincent Bolloré voulait alors lancer une émission sportive sur sa chaîne de télévision, Direct8. J’ai pris les rênes de «Gym Direct». C’est la plus grande salle de sport de France! Comme les salles de sport sont fermées en ce moment, à cause de la crise sanitaire, il y a un réel engouement pour le sport à la maison, le fitness, la remise en forme. L’idée, c’est de se sentir bien dans sa tête et dans son corps: la notion de plaisir est primordiale! Pendant le confinement, j’ai fait des «lives» tous les soirs, à 18h, sur le facebook de «Gym Direct». Les gens étaient à fond, j’ai eu beaucoup de retours positifs.

Comment a évolué «Gym Direct» au fil des années?

Au départ, j’étais la seule à l’animer. Et peu à peu, d’autres coachs ont rejoint l’émission, chacun a sa spécialité et tout le monde peut s’y retrouver, ce qui fait la richesse de cette émission. Je suis plutôt axée sur le renforcement musculaire, le cardio et le stretching, c’est très complet! Kevin est danseur, il nous fait voyager avec de la musique. Constant est branché pilates, yoga… et boxe! Marion et Emma font du renforcement musculaire. Sans oublier Mohamed qui fait du renforcement musculaire très très intense. Chaque jour, du lundi au vendredi, deux cours de 26 minutes sont diffusés; c’est gratuit et c’est facile à faire chez soi!

«Beaucoup de gens pensent qu’on est soeurs - voire jumelles.»

Depuis 2005 également, vous co-présentez avec Elodie Ageron «Les Animaux de la 8». Comment vous êtes-vous rencontrées?

On s’est rencontrées à l’ouverture de la chaîne Direct 8. Elodie travaillait avec moi sur une émission de voyage, elle était assistante de programmation et on est devenues tout de suite amies. Beaucoup de gens pensent qu’on est soeurs - voire jumelles - tellement on se ressemble… On répond qu’on est soeurs de coeur! On s’entend très bien, on est très complices. L’idée de l’émission «Les Animaux de la 8», on l’a eue ensemble, car on adore les animaux. On l’a proposée et cela a été accepté.

Comment se passent les tournages?

Au début, pendant deux ans, on a présenté l’émission en plateau, on faisait venir les animaux en studio, ce qui n’était pas toujours facile. Du coup, on a ensuite proposé des tournages à l’extérieur où nous partons à la découverte des animaux, dans plein d’endroits différents, dans des zoos, dans des fermes pédagogiques, à Océanopolis, etc. On a deux ou trois jours de déplacement par semaine, en région, à la rencontre des amoureux des animaux! L’ambiance est très bon enfant, on s’amuse beaucoup. Ce sont des véritables aventures qu’on vit avec l’équipe et qu’on propose aux téléspectateurs. On visite des endroits actuellement fermés au public, à cause du covid. Cela fait du bien de s’évader un peu et ça donne plein d’idées de sorties en famille, avec ou sans enfants!

A propos d’enfants, votre fils de 5 ans, Robin, partage-t-il aussi cette passion des animaux?

Il adore! Il rêve de venir avec moi en tournage. J’essaie de l’emmener souvent au Parc zoologique de Thoiry car on n’habite pas loin. C’est un parc que j’aime beaucoup, en forêt. Quand je suis en tournage, je l’appelle et je lui raconte des anecdotes, ça l’amuse beaucoup. Et ensuite, il découvre l’émission le dimanche matin. Un épisode inédit est diffusé chaque dimanche, vers 11h. Il y a aussi trois épisodes en rediffusion. Bref, environ deux heures en compagnie des animaux…

Et vous-même, avez-vous des animaux?

Oui, j’ai la chance d’avoir une famille de chats! J’ai mon chat mâle, Baya, un Sacré de Birmanie. Mon compagnon a une chatte européenne, Minette. Et ils ont fait deux petits: Grisette et Minimi. C’est rare de ne pas séparer une famille. Normalement, les petits doivent quitter la mère, mais là, ils s’entendent très bien. A observer, c’est très chouette, j’apprends plein de choses et cela me sert dans mon travail.

«Personnellement, je me verrais bien adopter une chèvre...»

Sandrine Arcizet: «Physiquement et mentalement, ça a été très dur.»
Sandrine Arcizet: «Physiquement et mentalement, ça a été très dur.»
Pierre-Olivier/C8

D’ailleurs, depuis 2017, vous faites aussi des chroniques consacrées aux animaux dans «William à Midi», présenté par William Leymergie…

William voulait ce genre de chroniques, car il y en avait dans «Télématin», son ancienne émission sur France2. On s’est rencontrés et j’ai tout de suite accepté! Je fais des chroniques tous les lundis et mardis, où je donne des conseils pratiques pour la vie de tous les jours, pour bien cohabiter avec ses animaux domestiques. Personnellement, je me verrais bien adopter une chèvre; c’est un animal très drôle, intelligent et attachant (rires). Mais il en faut plusieurs car elles vivent en groupe… Et elles font beaucoup de dégâts! Il faut penser à tout ça avant de se lancer dans l’adoption.

Justement, vous présentez aussi «Animaux à adopter», cela vous donne-t-il parfois envie d’agrandir votre famille?

Oui, mais je ne peux pas tous les prendre, c’est impossible! Avec quatre chats, on a déjà beaucoup de travail. Pour cette émission, on travaille en étroite collaboration avec la Société de protection des animaux. La SPA a remarqué une augmentation des adoptions, et elle en était ravie! On montre la vie en refuge et on espère que les gens comprennent les enjeux de l’adoption. C’est une vraie réflexion, il faut une adéquation entre le profil de l’animal - ce qu’il a vécu et ce dont il a besoin - et celui de l’adoptant. Les bénévoles des refuges font un travail formidable. Ils posent les bonnes questions aux potentiels adoptants. Avez-vous du temps libre? Comment allez-vous faire pendant les vacances? Avez-vous un espace extérieur? Un animal, ce n’est pas un jouet. C’est un compagnon de vie, et on l’adopte pour la vie!

«Dans ces moments-là, on pense beaucoup à la mort.»

En 2019, vous avez subi une opération à coeur ouvert. Comment se remet-on d’une telle épreuve?

J’ai consulté mon médecin généraliste pour une simple angine. Il a écouté mon coeur et décelé une anomalie. J’ai été très surprise car je n’avais aucun symptôme. J’ai vu un cardiologue qui m’a annoncé que j’avais une insuffisance cardiaque et un anévrisme sur l’aorte. J’ai dû être opérée, c’était très lourd et fatiguant. J’étais très diminuée, je ne pouvais plus faire de sport. Pendant un mois, je suis allée en réadaptation cardiaque. De retour chez moi, mon chat Baya m’a fait beaucoup de bien. Il venait s’allonger à côté de moi sur le lit et ronronnait. Ces séances de ronronthérapie m’apaisaient beaucoup, diminuaient mon stress et ralentissaient mon cœur qui avait tendance à s’emballer. J’ai retrouvé peu à peu les tournages télé, j’ai repris doucement le sport. Chacun son rythme, il faut s’écouter pour se remettre d’une telle épreuve.

Et aujourd’hui, comment vous sentez-vous?

Physiquement et mentalement, ça a été très dur. Dans ces moments-là, on pense beaucoup à la mort. Maintenant que l’opération est derrière moi, je suis dans le bonheur en permanence. J’ai retrouvé une pêche d’enfer, surtout que je suis maman d’un petit garçon de 5 ans et demi. Nous sommes très proches, il a besoin de sa maman en pleine forme. Je n’ai pas baissé les bras et je me suis relevée. J’ai repris toutes mes activités comme auparavant. Aujourd’hui, je savoure chaque instant… Et je conseille aux gens de faire une échographie du coeur pour déceler un éventuel problème, c’est de la prévention et ça peut sauver des vies.

  • «William à Midi», chroniques le lundi et le mardi, sur C8.
  • «Les Animaux de la 8», le dimanche matin, sur C8.
  • «Animaux à adopter», le samedi soir, en primetime, sur C8. Saison 3, diffusée jusqu’au 24 avril.
  • «Gym Direct», sur C8, sur mycanal, sur la chaîne youtube et sur la page Facebook.
Sandrine Arcizet, amoureuse des animaux: «J’ai la chance d’avoir une famille de chats!»
Sandrine Arcizet, amoureuse des animaux: «J’ai la chance d’avoir une famille de chats!»
THIERRY GROMIK/D8