Faits divers A Westminster, un petit panneau de bois dévoile un passage oublié

AFP

26.2.2020 - 15:09

Les équipes du patrimoine du palais de Westminster à Londres, qui abrite le Parlement britannique, ont découvert derrière un panneau de bois un passage construit au XVIIe siècle pour un couronnement royal, oublié depuis plus des décennies.

Le passage, muré depuis le XIXe siècle, avait été créé pour le couronnement du roi Charles II en 1661, afin d'accéder à Westminster Hall, la partie la plus ancienne de l'édifice, qui date de la fin du XIe siècle.

«Nous étions en train de fouiller parmi 10.000 documents sur la palais non-répertoriés aux archives d'Angleterre à Swindon, quand nous avons découvert les plans de l'entrée dans le cloître derrière Westminster Hall», a raconté Liz Hallam Smith, consultante de l'équipe du Parlement, de l'université d'York.

Le cloître a autrefois été utilisé comme bureau par le parti travailliste.

«En regardant le panneau de plus près, on a réalisé qu'il y avait une toute petite serrure en laiton que personne n'avait remarquée jusqu'alors, pensant qu'il s'agissait juste d'une armoire électrique», a-t-elle poursuivi.

Une fois ouvert, le panneau a dévoilé son secret dans une toute petite pièce.

De chaque côté de l'entrée murée, ont été découverts les gonds qui devaient accueillir jadis les portes en bois de 3,5 mètres de haut. Mais aussi sur les murs, des inscriptions des maçons qui ont travaillé à restaurer l'édifice après un incendie en 1834, ainsi qu'une autre datant de 1851 proclamant: «cette pièce a été murée par Tom Porter, qui aimait beaucoup l'Ould Ale», sa bière préférée.

Autre surprise, en entrant dans la petite pièce qui dissimulait le passage, ceux qui ont fait la découverte on pu allumer la lumière, installée dans les années 1950 lors des travaux de restauration après la deuxième guerre mondiale. Ils ont ainsi retrouvé une ampoule de marque Osram estampillée «propriété du gouvernement de sa Majesté».

C'est depuis cette époque que ce passage avait été oublié.

Il a été emprunté par le chroniqueur Samuel Pepys au XVIIe siècle et le premier Premier ministre britannique Robert Walpole au XVIIIe siècle.

«Penser que ce passage a été utilisé par tant de personnages importants à travers les siècles, c'est incroyable», a déclaré le «speaker» (président) de la Chambre des communes Lindsay Hoyle, cité dans un communiqué mercredi.

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AFP