Etats-Unis  Tuerie d'El Paso, il plaide non coupable

ATS

11.10.2019 - 01:17

Dans un manifeste mis en ligne avant l'attaque d'un hypermarché Walmart à El Paso, le tireur avait dénoncé une «invasion hispanique du Texas» puis avait admis en garde à vue avoir voulu s'en prendre à des «Mexicains» (archives).
Dans un manifeste mis en ligne avant l'attaque d'un hypermarché Walmart à El Paso, le tireur avait dénoncé une «invasion hispanique du Texas» puis avait admis en garde à vue avoir voulu s'en prendre à des «Mexicains» (archives).
Source: KEYSTONE/AP/JOHN LOCHER

Un jeune Américain accusé d'avoir tué 22 personnes en août dans un hypermarché d'El Paso, au Texas, a plaidé non-coupable jeudi devant un tribunal de cette ville du sud des Etats-Unis, selon la justice locale. Le procureur demandera la peine de mort.

Cet homme blanc de 21 ans a été inculpé en septembre pour assassinats et il encourt la peine capitale ou la prison à vie. Le motif raciste pourrait également être retenu, avait affirmé en septembre le parquet fédéral alors que le ministère de la Justice a qualifié son acte de «terroriste».

Dans un manifeste mis en ligne avant l'attaque, il avait dénoncé une «invasion hispanique du Texas» puis avait admis en garde à vue avoir voulu s'en prendre à des «Mexicains». Originaire d'Allen, dans la banlieue de Dallas, il avait roulé jusqu'à El Paso, ville à majorité hispanique à la frontière avec le Mexique, avant d'ouvrir le feu avec un fusil semi-automatique dans les nombreux clients d'un hypermarché Walmart.

Huit ressortissants mexicains figuraient parmi les victimes décédées et beaucoup d'autres étaient des Américains d'origine hispanique.

Eternel débat sur les armes

Le tireur est en détention depuis son arrestation. Il a été placé à l'isolement et fait l'objet d'une surveillance accrue pour empêcher une tentative de suicide, selon la presse locale.

Quelques heures après la fusillade d'El Paso, un autre tireur avait ouvert le feu à Dayton, dans l'Ohio (nord), tuant neuf personnes avant d'être abattu par la police. Les deux drames ont rouvert le débat sur la prolifération des armes à feu aux Etats-Unis, régulièrement endeuillés par des tueries de masse.

Donald Trump, qui a fait de la lutte contre l'immigration illégale un des marqueurs de sa présidence, a été pointé du doigt pour ses diatribes contre les Mexicains, qu'il a assimilés à des «violeurs» lors de sa campagne pour la présidentielle de 2016. Depuis, il a régulièrement usé le terme «invasion» pour qualifier les migrants clandestins et les démocrates lui reprochent d'avoir «attisé la haine» extrémiste.

Les images du jour

Retour à la page d'accueil