Après l'annulation de son internement à vie par le Tribunal fédéral, Claude D. a été condamné jeudi à un internement ordinaire par le Tribunal cantonal vaudois. Le risque de récidive est extrêmement élevé et il est inaccessible à des mesures thérapeutiques.
La lecture du jugement de l'assassin de Marie n'a duré qu'une dizaine de minutes. La présidente de la Cour d'appel pénale vaudoise a rappelé le tableau extrêmement noir que les experts psychiatres avaient brossé de l'homme de 42 ans aujourd'hui.
Humilier et tuer
Trouble mental grave, avec une volonté de dominer, d'humilier les femmes avant de les tuer au cours d'un huis-clos lorsqu'elles veulent lui échapper. "Il n'a pas changé" et les symptômes sont toujours bien présents, a relevé la Cour.
Le risque de récidive est "extrêmement élevé", selon toutes les expertises qui ont été menées. A un point même "inhabituel" qui classe Claude D. dans les tueurs multiples et sadiques.
Pas de traitement
Il n'y a aucune possibilité de traitement pour l'homme qui a tué Marie dans des conditions particulièrement atroces. Dans ce contexte, les mesures thérapeutiques institutionnelles demandées par son avocate Véronique Fontana ne peuvent pas s'appliquer.
La seule mesure qui peut convenir à Claude D. est un internement ordinaire après que le Tribunal fédéral eut annulé l'internement à vie. Les avis des deux experts psychiatres n'étaient pas concordants alors que cela est nécessaire pour que la mesure la plus radicale puisse être ordonnée.
Prison à vie et internement
En conséquence, Claude D. est condamné à la prison à perpétuité, un élément du jugement de première instance pas remis en cause par le Tribunal fédéral, et à un internement ordinaire. Il a tué Marie durant la nuit du 13 au 14 mai 2013 dans une forêt près de Châtonnaye (FR).
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