Migrations Identitaires en garde à vue en France

ATS

29.1.2019 - 12:44

Des militants de Génération identitaire ont multiplié les démonstrations d'hostilité aux migrants, participant au contrôle de la frontière aux côtés des forces de l'ordre.
Des militants de Génération identitaire ont multiplié les démonstrations d'hostilité aux migrants, participant au contrôle de la frontière aux côtés des forces de l'ordre.
Source: Compte Twitter de «Defend Europe»

Plusieurs membres du groupuscule d'extrême droite Génération Identitaire (GI) ont été placés en garde à vue en France mardi. Cette mesure est liée aux patrouilles anti-migrants menées dans les Alpes au printemps dernier, a-t-on appris de sources concordantes.

Le porte-parole du groupe, Romain Espino «vient d'être placé en garde à vue pour sa participation à la mission dans les Alpes», annonce le groupe sur son compte Twitter. Contacté par l'AFP, le président de ce mouvement, Clément Galant indiquait peu avant 11h00 entrer en garde à vue avec lui à Lyon.

Le parquet de Gap a confirmé à l'AFP que plusieurs membres du groupuscule ont effectivement été placés en garde à vue en lien avec les opérations menées au printemps dernier au col de l'Echelle, à la frontière de l'Italie, point de passage de migrants qui tentent d'entrer en France au péril de leur vie.

Démonstrations d'hostilité

Des militants d'extrême droite avaient multiplié les démonstrations d'hostilité aux migrants, participant au contrôle de la frontière aux côtés des forces de l'ordre, sous la bannière de «Defend Europe», mouvement qui a déjà fait parler de lui en Méditerranée.

Ils s'étaient notamment félicités de la remise de quatre «clandestins» à la police et de l'arrestation de sept migrants «repérés et signalés» par leurs soins.

Aucune poursuite n'avait jusqu'à présent été engagée contre eux, au grand dam des militants pro-migrants dont sept ont été poursuivis et condamnés pour avoir facilité l'entrée de migrants en France au même moment. Parmi eux, deux Genevois ont été condamnés à six mois de prison avec sursis.

Deuxième enquête

Une première enquête ouverte le 27 avril 2018 avait été classée sans suite faute d'infraction ou de plainte. Une autre, plus globale, avait ensuite été ouverte pour le chef d'immixtion dans une fonction publique.

Les membres de GI assurent que leurs actions sont légales. Ils invoquent l'article 73 du Code pénal qui prévoit que «dans les cas de crime ou délit flagrant puni d'une peine d'emprisonnement, toute personne a qualité pour appréhender l'auteur et le conduire devant l'officier de police judiciaire le plus proche».

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