France L'incendie de France Bleu Isère revendiqué

ATS

30.1.2019 - 14:28

L'incendie a en partie détruit tout le rez-de-chaussée du bâtiment après deux départs de feu à l'intérieur des locaux et une porte fracturée.
L'incendie a en partie détruit tout le rez-de-chaussée du bâtiment après deux départs de feu à l'intérieur des locaux et une porte fracturée.
Source: France Bleu Isère - Twitter

L'incendie criminel qui a partiellement détruit les locaux de France Bleu Isère à Grenoble dans la nuit de dimanche à lundi a été revendiqué à demi-mot sur des blogs de l'ultragauche, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.

Dans un texte publié peu avant minuit mardi soir et repris depuis par deux autres blogs liés à la mouvance anarcho-libertaire, les auteurs regrettent que «beaucoup font couler de l'encre à propos des médias pour les critiquer», mais que «peu» font «couler l'essence dans leurs locaux pour les incendier».

«A cela on remédie. Dans les bureaux des radios dans le centre-ville, lundi. Dans la tour hertzienne en périphérie, cette nuit», affirme le texte, évoquant également des dégradations - confirmées par la police - mardi matin sur une tour hertzienne située à une vingtaine de kilomètres de Grenoble.

Le ou les auteurs du texte s'en prennent aux médias et aux journalistes, à leur influence réelle ou supposée. «De tous les dompteurs de for intérieur qui existent, celui que je déteste le plus, le journaliste», écrivent-ils. Le texte dénonce «les industriels d’hypnoses collectives, contre les fabricants de subjectivités consentantes à la société existante».

Prudence

La piste d'un acte volontaire de l'ultragauche grenobloise, très active depuis plusieurs mois, «était déjà ouverte» avant la publication de ce texte, a précisé à l'AFP une source policière, revenant sur une information du Dauphiné Libéré.

Le parquet de Grenoble a toutefois appelé à la prudence. Pour lui, que cette publication s'apparente pour l'heure davantage à «une publication de soutien à cette action qu'à une revendication».

Il y a quelques jours, la mouvance avait revendiqué l'incendie qui avait complètement détruit une église du centre-ville de Grenoble. Mais l'enquête menée pour déterminer les causes du drame avait conclu à une origine accidentelle. En octobre, elle s'était aussi attribué la destruction partielle dans un incendie d'un entrepôt de la société de travaux publics Eiffage.

Série d'actions violentes

S'il était avéré, ce nouveau passage à l'acte de la mouvance d'extrême gauche viendrait s'ajouter à une longue série d'actions violentes menées depuis plusieurs mois dans l'agglomération grenobloise contre plusieurs structures publiques et privées.

Parmi elles figurent notamment les incendies perpétrés en septembre et octobre 2017 dans les groupements de gendarmerie de Grenoble et de Meylan, ainsi que celui qui a dévasté le centre de culture scientifique la «Casemate» à Grenoble.

Depuis l'incendie, qui a en partie détruit tout le rez-de-chaussée du bâtiment après deux départs de feu à l'intérieur des locaux et une porte fracturée, la radio a repris la diffusion de ses programmes dans les locaux de France 3 Alpes.

Retour à la page d'accueil