Espagne Le président catalan a comparu en justice

ATS

23.9.2020 - 13:59

Quim Torra est accusé d'avoir désobéi en septembre 2019 à l'ordre de la justice de retirer des banderoles déployées sur la façade du siège du gouvernement catalan pour réclamer la libération des dirigeants indépendantistes incarcérés pour la tentative de sécession de 2017.
Quim Torra est accusé d'avoir désobéi en septembre 2019 à l'ordre de la justice de retirer des banderoles déployées sur la façade du siège du gouvernement catalan pour réclamer la libération des dirigeants indépendantistes incarcérés pour la tentative de sécession de 2017.
Source: KEYSTONE/EPA/JUAN CARLOS HIDALGO

Le président indépendantiste de la région espagnole de Catalogne a comparu mercredi devant la justice pour un nouveau délit présumé de désobéissance. Il est aussi dans l'attente d'une autre sentence dans une affaire similaire qui pourrait entraîner sa destitution.

L'audience devant le tribunal supérieur de justice de Catalogne (nord-est) à Barcelone a été expéditive, à peine trois minutes selon ce Tribunal.

Quim Torra a en effet utilisé son droit au silence et accusé les instances judiciaires de mener une «persécution politique contre l'indépendantisme catalan». «J'ai dit au magistrat que ce n'était pas un tribunal neutre et que quoi que je dise, quoi que je fasse, la sentence était déjà écrite», a-t-il fustigé devant la presse après l'audience.

Accusations de désobéissance

Dans cette affaire, M. Torra est accusé d'avoir désobéi en septembre 2019 à l'ordre de la justice de retirer des banderoles déployées sur la façade du siège du gouvernement catalan pour réclamer la libération des dirigeants indépendantistes incarcérés pour la tentative de sécession de 2017.

Ce n'est pas une première pour le président de la région qui a déjà été condamné en décembre en première instance à un an et demi d'inéligibilité par ce même tribunal pour avoir désobéi à un ordre similaire de l'autorité électorale nationale.

M. Torra a fait appel de cette condamnation, qui n'a donc pas été appliquée, devant la Cour suprême qui doit rendre sa décision dans les jours à venir.

Une confirmation de sa condamnation, et la destitution qui en découlerait, provoqueraient une crise politique en Catalogne, où le mouvement indépendantiste est profondément divisé depuis l'échec de la tentative de sécession de 2017.

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